Aujourd’hui, j’ai le cœur lourd. Il me semble que je croule sous le poids des responsabilités. Que j’en ai plus à faire que de temps pour y arriver. Que les aiguilles de l’horloge de la cuisine tournent à une vitesse folle. Que je cours après le temps comme un chien court après sa queue. Je suis fatiguée. Je suis fatiguée d’être une maman.
Aujourd’hui, mon cœur se serre quand je pense à ma vie d’avant. Quand je pense aux rêves que j’ai laissé mourir et à la liberté sur laquelle j’ai fait un trait en choisissant la maternité. Aux voyages que je n’ai pas faits. Aux nuits de sommeil complètes qui ne se présentent plus. Aux repas chauds que je n’ai plus goûtés depuis des années. Aux soirées en amoureux maintenant abrégées par la fatigue. Aux vendredis soirs bien arrosés auxquels j’ai préféré renoncer, anticipant la douleur du lendemain de veille avec les p’tits.
Aujourd’hui, mon cœur est à bout de souffle. À bout de souffle de courir entre le travail et la garderie et de vivre la vie comme une course effrénée qui commence alors que le soleil n’est pas encore levé et qui se termine quand je m’évanouis dans mon lit, au bout de mes ressources, chaque soir. À bout de souffle de savoir que la routine n’a pas de fin. Qu’elle se répétera chaque jour pour les cinq, dix, quinze années qui viennent.
Aujourd’hui, j’aurais envie de passer mon tour. De rester couchée jusqu’à demain. Pour reprendre des forces. Pour me rappeler à quel point je n’échangerais pas ma vie avec quiconque. Pour me remémorer à quel point la maternité a transformé ma vie pour le mieux. Pour me souvenir de tous les beaux moments que je passe au quotidien avec mes enfants. Pour ne pas oublier à quel point le jour de leur naissance a transformé ma vie. Pour ne pas oublier que la part d’ombre qui vient avec la maternité ne sera jamais plus grande que la part de lumière. Que cette lumière-là est sans le moindre doute la lumière la plus brillante qu’il m’a été donné de connaître.
Je ne suis pas un danger pour mes enfants. Je ne suis pas dépressive. Je n’ai pas besoin de consulter. J’ai simplement besoin de souffler un peu parce que la vie de maman le permet bien peu.
Aujourd’hui, je suis fatiguée d’être une maman.
Nous sommes samedi aujourd’hui. Un samedi où je suis seule avec les enfants comme toujours après une semaine de travail.
Arrivée en fin de semaine j’ attends le vendredi soir avec tellement d’impatience pour pouvoir souffler un peu.
Je me réjouis du week-end qui arrive…
Mais dès le samedi matin, quand un « maman, veux descendre » me tire brusquement de mon sommeil, je me rappelle que je n’ai pas droit au week-end, je n’ai pas droit aux vacances, ni aux jours fériés.
Pas le droit d’être malade non plus…
J’ai crié sur mes garçons ce matin parce qu’ils se chamaillaient une fois de plus
J’ai crié sur eux aussi quand le petit de 2 ans s’est enfermé à clef dans les wc parce qu’ils voyait son frère de 6 ans jouer avec la serrure…
Et je me suis mise à chercher « mère fatiguée » sur le net, et je suis tombée sur cette page.
C’est exactement ça…
Je vais prendre le temps de lire ce blog, pour me rappeler qu’être mère c’est avant tout du bonheur, surtout quand on a subi autant de traitement que moi pour y arriver.
Parce que là, maintenant, tout de suite, ce n’est plus ce que je ressens.
Je suis fatiguée, épuisée, pas tellement physiquement mais mentalement…
Je ne suis plus moi, je n’ai plus le temps d’être moi, je suis en stand-by mais jusqu’à quand?
Quand est ce que j’aurais un peu de temps pour moi? juste le temps de finir une simple tâche commencée et recommencée maintes fois car il y a toujours un « maman? » « chérie? » pour l’interrompre?
Mais le plus dur dans tout ça est de chercher un peu de récpnfort, de soutien, de compréhension mais de ne pas le trouver.
Au mieux, on vous écoute à peine, au pire on vous regarde l’air de dire « mais qu est ce qu’elle raconte? épuisée? mais par quoi? elle a la chance de travailler chez elle, de profiter de ses enfants… »
Mais je n’en profite pas, pas le temps, pas l’énergie souvent, je n’en profite pas, je les élève…
C’est déjà pas si mal… mais ce n’est pas ce que je m’étais imaginé…
Je me voyais wonder mum, toujours souriante, toujours partante, mon sac accroché sur l’épaule, un biberon et un doudou dans l’autre, le portable à l’oreille.
Et bien sûre, bien coiffée, bien maquillé, bien gaulée, sensuelle, séduisante et irrésistible!
La parfaite réussite, une mère une vraie en plus d’être une femme une vraie ayant réussi le pari de réussir sur tous les fronts car, quand on veut on peut non?
Et bien non! avec la meilleure volonté du monde, avec toutes mes astuces de développement personnel, je n’y arrive pas!
Bonsoir, aujourd’hui nous sommes mercredi. Je me suis réveillée à 2h du matin au lieu de 3h30 je n ai pas su me rendormir juste pour récupérer cette heure et demi ci precieuse. Je me suis levée du divan à 3 h30 je me suis débarbouillee je me suis habillée lavé les dents fais une bête queue de cheval puis 2 traits de crayons au-dessus des yeux . Je suis rentrée dans la chambre de la petite de 20 mois je l ai prise en me disant quelle sorte de mère je fais la pauvre je la réveille quel boulot de merde. En sortant de sa chambre j ai regardé ma grande de 16 ans en train de ronfler dans sa chambre . Là aussi je me suis dit c est pas normal ce que je fais la pauvre elle va rester toute seule à la maison. Le confinement c est pas la joie pour elle. Je suis partie aujourd’hui le matin était doux . J ai démarré la voiture et j ai emmené la petite chez la nounou. Elle aussi je la plains . Elle fait de drôles d heures à cause de moi. J ai fais un énorme bisous sur le front de mon bébé en me disant faut que je travaille pour toi . Pour que tu ne manque de rien comme j ai fais et que je continue à faire pour ta grande soeur. Je suis partie travailler. J ai pensé aux filles elles me manquent mes filles . J aime mon boulot je gagne bien ma vie mais les heures de travaille ça ne va pas je culpabilise. Je les plains d avoir une mère comme moi. Quand je suis rentrée j ai vite pris la petite chez la nounou et je suis allée chercher la grande à la maison . Fallait aller réparer son gsm. Ensuite nous sommes rentrés j ai été incapable de laver mon bébé incapable de faire à manger incapable de me laver correctement tellement je suis épuisée et c est la grande qui a pris le relais. J ai pas de famille. Enfin si mon papa mais il a 75 ans et il est alcoolique. Le papa de la grande est chauffeur poids lourd et le papa de la petite à pas mal de problème à régler aussi avec l alcool. Il a recommencé à boire il y a un an il avait pourtant arrêté pendant 5 ans. .. on s est séparé. Je n aime pas les gens qui boivent moi je ne bois pas . Mon boulot c est de m occuper du chargement du béton dans les camions. Je le fait par ordinateur. C est beaucoup de stresse c est beaucoup de travail c est beaucoup de concentration d où parfois aussi des gueulantes avec mes chauffeurs. Mais j adore ce que je fais je regrette juste les heures. Je suis épuisée et quand j ai l occasion de dormir j y arrive pas où la petite se réveille ou le chien fait les 100 pas dans la maison ou alors ….. y a pleins de trucs je suis fatiguée je me sens nulle. Je voudrait juste dormir . Je m enfiche d avoir du temps pour moi. Ça fait un an que je ne suis pas allée chez le coiffeur . Je me ronge les ongles. Je prends du magnésium et franchement j ai pas le sentiment que ça me fait quoique se soit… j ai honte d etre ce que je suis pour mes enfants. Je voudrais tous faire et ne pas être fatiguée être en pleine forme quand je rentre ou le week end je voudrais être une super maman mais je n y arrive pas.
C’est un texte qui m’a touchee car je me reconnais particulièrement ça fait du bien de lire ! Merci beaucoup
Ce texte traduit tellement bien comment de me sens depuis la naissance de mon garçon! Je me sens si épuisée par la maternité. Maternité qui doit être vécue au rythme effréné que la société nous impose! Nous avons donc décidé qu’il n’y aurait pas d’autre enfant dans la famille. Notre fils sera fils unique. Il n’aura pas de frère ou de soeur, certe, mais nous lui donnerons tous les moyens possible à son épanouissement. Merci pour ce beau texte!
Ce témoignage est bouleversant, merci d’avoir partagé ces « maux » avec nous. J’ai fais un burn-out début Mars… Entre la privation de soleil, les soucis financiers, les 100 bornes jour pour aller travailler, les bouchons, la deuxième journée de travail en rentrant avec un taux d’aide proche de 0% (parce qu’il m’aidait financièrement, et que ça « suffisait »), un samedi matin, crucifiée par une bronchiolite sévère et générale qui a duré 5 jours je n’ai pas réussi à me lever. Je voulais qu’on me laisse tranquille, qu’on me laisse mourir un peu pour renaître. Alors J’ai dormi, au diable le rangement chronophage du samedi, au diable l’heure du repas qui arrive au galop, au diable le change, j’ai tout laissé à Papa ce jour là. et Lorsque j’expliquais à Monsieur dans l’après-midi que j’étais en train de craquer, je n’ai pas trouvé le réconfort que je cherchais. à ce moment, après 12 ans de vie commune j’ai envisagé de retourner seule dans l’Hérault avec mon enfant et partir de zéro, près des miens, avec la possibilité d’avoir une vie sociale, et de pouvoir laisser mon ange entre de bonnes mains pendant que je lache-prise, un bouquin/joint à la main. un petit week-end. Juste un. La relation va mieux aujourd’hui, j’ai compris qu’il faisait à ce moment là une crise de la quarantaine, du surpoids, et l’impression de ne faire que bosser, sans plaisir à côté. Alors je vous le dis, Chères maman, parlez-en même si exprimer ses émotions n’est pas chose aisée pour toutes, posez-les choses avec vos mots, et clarifiez les tâches si vous vivez en couple. je vous pose ce lien ici, https://www.les-supers-parents.com/14-outils-de-parentalite-positive-et-bienveillante/ que j’ai trouvé capital pour les mamans que nous sommes. Oui à la spirale affective et la compréhension mutuelle. Bonne continuation à vous .
Merci pour ce post, dans lequel je me retrouve completement. Je bosse a temps plein, j ai 2 loulous de 10 et 5 ans, un mari. Je suis cependant completement épuisée. Épuisée de penser a tout, epuiser de gerer les conflits des 2 garcons, epuisee de répéter toujours 50 fois la meme chose pour qu’enfin, il le fassent. Épuisée d aller bosser a 40 km de chez moi chaque jour, épuisée de courir poyr les activités extra scolaires,…bref, ca commence a peser lourd et je n en vois pas la fin. J aimerais compter de temps en temps sur ma famille pour souffler un peu, comme bcp de parents de mon entourage qui font appel aux grands parents, mais personne n est en capacité de le faire autour de nous. Donc, il faut rester fort, ne pas franchir, sinon qui prendrait le relais….ce qui apporte une pression supplémentaire. C est beau d’être parents, c est le plus beau cadeau du monde même. Mon mari et moi ne pourrions pas imaginer notre vie d avant, sans eux. C est impossible. Mais nous rêvons d un petit sas de decompression, si petit qu’il soit…! En tout cas, ca fait du bien de vous lire. On se sent moins seule! Merci !
Bonjour à toutes
Je suis aussi dans cette situation.
Séparée depuis 3 ans maintenant, j ai actuellement la garde de mes 2 loulous (5 et 7 ans)
Je suis infirmière à domicile et j’ai moi aussi l’impression de ne plus rien gérer, je suis fatiguée mes enfants m’épuisent ma vie m’épuise , j’ai clairement tout pour être emprunteuse enfin presque tout , mais je n’y arrive pas
Je pense de plus en plus à les laisser à leur père pour enfin me retrouver .
Mais voilà j’ai peur de prendre cette décision, je me pose pleins de questions qui au final me freinent. Serait ce la bonne solution ? Mes enfants seront ils heureux ? M’aimeront ils encore ?
Je suis au point de ne plus apprécier les moments que je passe avec mes enfants je ne vois que le négatif , j’ai l’impression d’être toujours jugée quand je demande de l’aide … ben oui pourquoi je me plains, j’ai choisi cette situation non!?
Bref je n’en peux plus et je suis tétanisée de prendre une décision, de l’imposer à mes enfants, de les abandoner …
bref je suis perdue
Oui cest dur detre maman meme tres dur ,on est epuisé par la routine ,on peut pas souffler deux secondes cest dingue,mais cest comme ca on a choisit de letre alors faut etre forte jusqu au bout .
Aujourd’hui , c’est dur !
Aujourd’hui, je suis épuisée, suivre une petite puce qui courent partout dans la maison, se lever alors que clairement j’ai envie de dormir plus, gérer le réveil de 4 heures , ne pas forcément avoir de moment à soi car le bébé est en mode koala !
C’est épuisant , même si Monsieur est là , c’est quand même la même personne qui doit gérer.
Merci pour ce texte ! Ça fait du bien , on se sent moins seule !
Ça fait du bien! Du bien de savoir que l’on est pas seule dans ce cas! Courage à vous toutes et à moi même ?
Bonjour et merci pour ce texte qui tombe au bon moment après une nuit criblée de réveils. Après plusieurs mois à dormir 3 h par nuit, je suis epuisée dès le matin et la reprise du travail prévue lundi prochain me semble bien compliquée tant les journées sont déjà chargées. ..Mais bon, il faut, alors je ferai ! La maternité est une aventure fabuleuse, mais le serait encore plus avec quelques heures de sommeil supplémentaires 🙂
Bonjour je suis épuisée car j’ai 3 enfants 9 ans, 8 ans et 2 ans. ET ma mère est divorcée et en EHPAD près de chez moi avec une maladie comme Alzheimer. Je suis tutelle de ma mère. Et avec mon travail en plus je suis épuisée, mon conjoint ne s’occupe jamais des enfants et il trouve que je me plains trop quand je lui demande quelque chose. Je travaille à 80% mais ma chef arrête pas de me le reprocher, et elle m’a dit que quand ma fille aura 3 ans je devrai passer à 100%. Je ne sais pas comment je vais faire. Je n’en peux plus. Comment on fait quand on est trop fatigué mais que le corps tient quand même? (je ne suis jamais malade)
Bonjour,
J’ai 38 ans et mère de deux enfants (7-8ans).
Pour le moment ils m’épuise ÉNORMÉMENT , je les aimes plus que tout mais si je pouvais je prendrais mes bagages et je partirai….
Je travaille comme aide-soignante ,donc j’ai aussi quelques nuits où je dis travailler, j’ai beau dire que j’ai besoin de dormir, non… Ma fille monte à 8h pour me dire quelle souhaite faire ses devoirs avec moi au lieu que avec son papa , pourtant je lui avait bien dit que j’ai besoin de dormir.
Je demande de ranger et ils n’écoute pas.
Mon mari me râle dessu aussi à cause des enfants, pourtant j’essaie de tout faire pour calmer la situation.
Sa crie ,sa pleure,sa n’écoute rien.
Mais j’arrive à un point où je ne veux plus…. Plus me battre pour qu’ils fasse leurs devoirs sans râler et hurler.
Je suis sans doute une mauvaise mère à penser ainsi mais je sent que je vais craquer…..
Courage à toutes les mamans épuisée
Oui, je confirme que le temps est un luxe.
On n a pas jamais de temps pour soi, une vraie course contre la montre… j espère que en grandissant, les choses iront mieux.