Quand t’es enceinte, ça se peut que t’en ailles marre d’entendre certaines choses. Des affaires qui ne t’aident pas. Qui ne t’apportent rien et qui n’apportent rien à ton interlocuteur non plus. Ça fait que voici 7 choses à ne pas dire à une femme enceinte.
#1 Profites-en, ça passe vite
Je passe en moyenne 25% de mon temps à me flatter tendrement la bedaine en profitant de ma maternité et la balance à avoir hâte de mettre bas pour reprendre contact avec mon entre-jambe, fréquenter la salle de bain moins de quarante-huit fois par jour, respirer lorsque je suis couchée sur le dos, avoir un tant soit peu de souffle après avoir monté huit marches, me claquer trois bouteilles de vin et m’enfiler quarante mille sushis. Ça fait que même avec la meilleure intention du monde, ce n’est pas nécessaire de me dire d’en profiter; quelque part aux tréfonds de moi-même, moi, je veux que ça finisse.
#2 As-tu pris beaucoup de poids ?
Le poids, c’est une notion qui devrait être abolie pendant les neuf longs mois de la grossesse où les livres s’accumulent au même rythme que le compte en banque se vide pour préparer la chambre du p’tit, c’est-à-dire à une vitesse effrayante. Laisse-moi enfanter et manger une troisième part de gâteau à la vanille tranquille. Merci.
#3 Vas-tu allaiter ?
L’allaitement, comme le biberon, c’est une façon de nourrir ton p’tit. Demandes-tu souvent à ton voisin, toi, s’il compte manger avec une cuillère ou une fourchette ? Que je choisisse un ou l’autre, tu vas forcément avoir une opinion qui ne m’intéresse pas et qui vise à me vanter les mérites d’un ou l’autre. On va faire ça simple, je vais faire ce qui me dit, et toi, tu vas éviter le sujet.
#4 Tu ne devrais pas manger ça
Enceinte de sept mois, je me prive. Je me prive d’un millier de choses tous les jours de ma vie depuis 210 jours à commencer par le vin, la bière, le café, les fromages au lait cru, les sushis, les tartares, le sucre en trop grande quantité, le gras en trop grande quantité et j’en passe. Bref, d’un point de vue culinaire, ma vie est plus triste qu’une semaine dans le sud à la pluie. Ça fait que si je décide de manger un deuxième burger, ça serait bien plaisant que tu me sacres la paix.
#5 Dors pendant que tu peux
Je peux comprendre que le sommeil se fera rare une fois que j’aurai mis bas. Mais entre toi pis moi, dormir avec melon d’eau en guise de ventre ne rend pas le sommeil plus accessible; aucune position ne m’assure un confort au-delà de dix minutes, confort interrompu quarante-huit fois par nuit par des coups de pied et des coups dans les côtes du fruit de mes entrailles et des envies de pipi infinies.
#6 Veux-tu un accouchement naturel ?
Je ne suis pas masochiste; non, je ne souhaite pas me faire trancher l’utérus en deux. Pas plus que je souhaite me faire transpercer le dos par une aiguille de trois pouces de long. Ceci étant dit, toi et moi savons que je ne déciderai pas grand-chose le jour J. Pour toutes ces bonnes raisons, ta question me semble inutile.
#7 As-tu peur d’avoir mal ?
Même si j’étais la personne la plus zen jamais connue, la pensée qu’une tête de 6 pouces de diamètre va passer bord en bord de mon vagin ne pourrait assurément pas me laisser de marbre. Ça fait que oui, j’ai peur. Tout le monde a peur.
Ça fait que c’est ça. Je sais bien que tout ce que tu veux, c’est t’intéresser à moi et ma gestation mais si tu pouvais prendre ces quelques questions à éviter en note et t’assurer de ne plus jamais me les poser jusqu’à l’expulsion du fruit de mes entrailles, j’en serais particulièrement ravie.
Désolée pour le ton.
Ça doit être les hormones.
j’adore !! exactement ce que je ressens en ce moment ! sans parler des « essaye d’accoucher la semaine prochaine ,mais pas mardi ou jeudi j’ai mon cours de yoga ce jours la » ou encore des „ j’ai limite plus hâte qu’il sorte que toi“ mdr je crois pas sandrine je crois pas …. «il veux pas bientôt sortir?» ou pire encore «tu veux le garder pour toi c’est ca ? » tellement fatiguant…