En tant que mère, il y a des choses que tu sais même si personne ne te les a jamais dites explicitement. Des affaires ben claires. Des lois maternelles non écrites que la plupart des mères suivent à la lettre. Ou devraient suivre. C’est selon.
#1 Ne pas juger la mère d’à côté
Il n’y a rien qui te pue plus au nez que la voisine qui fait une face de carême quand tu lui dis que tu as choisi de ne pas allaiter ou quand ta belle-mère se tue à t’expliquer comment élever tes p’tits à ta place. Bref, ça t’écoeure quand on te juge dans ton rôle de mère. Ça fait que t’es conséquente et tu ne juges pas les autres mères dans le leur.
#2 Supporter la mère du p’tit qui fait une crise de bacon
Quand tu vois une pauvre mère qui regarde son p’tit faire une crise de bacon, tu ne lui passes pas de commentaires. Tu ne lui dis pas que son p’tit fait ben pitié. Tu ne lui donnes pas de conseil pour gérer la situation. La deuxième loi maternelle te dicte de lui envoyer un regard compatissant et moyennement soutenu (à elle, pas au p’tit) et de continuer ton chemin.
#3 Utiliser le chantage sans culpabilité
Quand t’étais petite, on t’a appris que le chantage, c’était pas beau. Mais prends pour acquis que les choses ont viré boutte pour boutte quand t’as mis bas; le chantage est une arme de négociation comme une autre avec tes enfants et crois-moi, tu n’as jamais trop de flèches à ton arc, fille. Ça fait que la troisième loi maternelle confirme que tu peux utiliser le chantage à qui mieux-mieux sans culpabilité.
#4 Ne pas avoir de plan après le compte de 3
En tant que mère, tu utilises souvent la grande menace du compte à rebours de trois à zéro, préférablement en hurlant à travers la maison. Mais la vérité, c’est que dans 95% des cas, tu n’as aucune idée de ce qui va se passer au bout du compte. C’est correct, c’est normal, la quatrième loi maternelle le confirme.
#5 Mentir sans remords
Des jouets qui font ben du bruit soudainement brisés, des bébelles dans les jambes étrangement portées disparues, des parcs d’amusement et des piscines fermés, la cinquième loi maternelle le stipule, tu peux utiliser le mensonge sans remords.
#6 Prôner une alimentation saine et manger des cochonneries en cachette
T’es pleine de bonne foi et tu veux que tes enfants prennent de bonnes habitudes de vie. Ça fait que tu leur prépares des repas équilibrés et tu vantes les mérites des vitamines et des légumes verts à qui mieux-mieux. C’est correct. Mais la sixième loi maternelle te donne le droit complet et absolu de manger autant de cochonneries que tu veux en cachette. Ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal.
#7 Prétendre que tu trouves que tes enfants et leurs prouesses sont beaux
Ils s’habillent comme un coup de pelle dans une quiche, leur grande roue n’a rien de phénoménal, pas plus que la moitié de chandelle qu’ils font dans la piscine ou le dessin d’une voiture qui a l’air d’un âne qu’ils te tendent avec fierté. Qu’à cela ne tienne, la loi maternelle numéro sept stipule que tu dois t’émerveiller tout en étant en droit d’émettre un jugement, aussi méchant soit-il, dans ton fort intérieur.
#8 Redonner à manger à tes p’tits tout ce qui passe moins de cinq secondes sur le plancher
Au nombre d’affaires qui se ramassent accidentellement par terre à l’heure du souper, la loi maternelle numéro huit t’octroie le droit de remettre dans les assiettes tout ce qui passe moins de cinq secondes au sol. Ben quoi, une couple de poils de chien n’ont jamais tué personne.
#9 Ne pas jeter le linge laitte donné en cadeau
Chaque année, quelqu’un quelque part, préférablement mammy ou ma tante Aline, donne à ton p’tit le kit le plus laitte que t’as jamais vu de ta vie. La loi maternelle numéro neuf stipule que tu ne dois en aucun cas le jeter, auquel cas tu pourrais bien te faire pogner lors de la visite ultérieure du donneur qui demandera à ce que l’enfant l’enfile. Quand ledit donneur revient, mets le kit à ton p’tit pis évite simplement de le regarder.
#10 Féliciter dans les moments les plus sombres
Ton petit finit sa partie de soccer pendant laquelle il a joué comme un deux de pique (il a frôlé le ballon une grosse fois), il a eu un gros « C » en mathématique ou il a passé une journée de cauchemar, mais il s’est repris cinq minutes avant le dodo ? Qu’à cela ne tienne, la loi maternelle numéro dix stipule qu’il mérite quand même des félicitations, question de parfaire son estime.
La liste pourrait s’étirer sur une couple de kilomètres. Mais comme on parle de lois maternelles non écrites, je pense qu’on peut s’arrêter là.
Ah pis, fille, y’a pas de mal à ne pas suivre les lois maternelles, y’a pas de police maternelle à ce jour, t’sais. Ça en reviendrait à dire qu’il y en a une meilleure que l’autre pour savoir comment élever son petit. Pis on est pas de même nous autres, hen ?
Ça fait dix minutes que je ris non-stop ! Ben ben fort !
La sept et la dix sont particulierement savoureuses !!!
Mon chum était à la veille de me trouver moins drôle ( il est minuit et quart )
Je t’en supplie , Deviens mon amie et arrête pas d’écrire !
Isabelle
J’ai tjrs trouvé très drôle que le linge que je trouvais laitte, reçu en cadeau, devienne souvent le préféré de mes enfants… Comme quoi tous les goûts sont dans la nature! Et quand je les vois porter lesdits vêtements avec fierté, je finis par me dire « Qui suis-je pour juger des goûts des autres? » Enfin… hahah 😉
Et chez moi, la règle du 5 secondes sur le plancher est plutôt 30 secondes… ^_^ Je me suis presque (presque!) sentie indigne en lisant ta limite de 5 secondes. Et puis je me suis dit que tu devais laisser plus de temps par terre que ça, toi aussi…? non?
LOL!!!
« Ils s’habillent comme un coup de pelle dans une quiche »
Trop forte celle-là! 🙂
Bonjour !
À toutes les fois que je vois un enfant faire une crise de bacon, je demande à la maman si elle a besoin de moi. On me l’a offert souvent quand mon garçon en faisait et je disais toujours oui.
Quand un inconnu se mettait à lui parler, il arrêtait bang de même !!!