On va te le dire souvent, devenir une maman ça change une vie! Tu le sais, tu t’y attends et tu t’es même préparée… ça c’est drôle! On se prépare à devenir maman. Sérieusement, peut-on vraiment se préparer à quelque chose de complètement inconnu? Et dans ta préparation, as-tu vraiment pensé à tout? Est-ce qu’on t’a dit que tu aurais à vivre avec trois émotions ennemies de la maternité? Non, et bien moi je vais te le dire, prépare-toi à vivre avec la culpabilité, l’impatience et la jalousie, fille !
#1 La culpabilité
La première à se pointer le bout du nez sera la culpabilité. Ton bébé n’est même pas encore né qu’elle te watch et t’épie, elle attend patiemment ton premier faux pas. Et c’est au moment où tes lèvres vont à peine frôler la coupe de vin de ton chum qu’elle va te sauter à la gorge, qu’elle va planter ses griffes directement dans ton cerveau et s’y tailler une jolie place bien au chaud pour toujours, OUI toute ta vie de mère sera accompagnée de culpabilité. Parfois, elle prendra l’aspect d’une tranche de fromage orange que tu auras donnée parce que couper des carottes ce jour-là ça n’entrait pas dans ton horaire. Parfois elle arrivera dans les paroles de ta belle-mère qui ne comprend pas pourquoi tu ne laisses pas pleurer ton mioche. Mais la pire des culpabilités, c’est quand tu penses que tu es une mauvaise mère, car une fois, tu as crié tellement fort que si un voisin t’avait entendue, il aurait certainement appelé la DPJ. Ouais, mais cette fois-là, ta culpabilité était précédée de son amie l’impatience.
#2 L’impatience
Toi qui étais pourtant reconnue pour ta patience légendaire, ta réputation te précédait, c’est évident que tu serais la mère la plus zen du quartier, voire de la planète! Tes dix années de yoga n’auront servi à rien, car tu vois, aucune mère n’y échappe, même pas toi! L’impatience est moins sournoise, car elle vient en général quand tu manques de sommeil. Donc si tu es fatiguée, attends-toi à l’entendre cogner à la porte. ‘’Coucou c’est moi, celle qui va te faire passer pour une demeurée!’’ Car tu vois, les pleurs de ton bébé qui se réveille depuis six mois toutes les nuits plusieurs fois par nuit, il y a de quoi nourrir cette grande folle. Et sache aussi que ta patience est proportionnelle au temps, oui elle s’écoule en même temps que les minutes qui passent quand tu dois partir à l’heure. Quand ton dernier court tout nu alors que tu venais tout juste de finir de l’habiller, et que ton premier pleure car il ne trouve pas sa mitaine, attends-toi à pousser une gueulée, que même toi tu n’as pas vu venir. C’est comme ça qu’elle arrive la maudite, en criant et disant des mots qu’on t’a pourtant bien dit de ne jamais prononcer devant des enfants… et puis, la culpabilité revient te gifler en pleine face à grands coups d’impatience, toujours là à te guetter, la chienne!
#3 La jalousie
La dernière et non la moindre, c’est vraiment la plus détestée des trois et c’est celle qu’on n’ose jamais avouer car évidemment elle ne touche que les autres! C’est beaucoup trop laid et sale d’être jalouse! Oh! non pas toi, au grand jamais, impossible! Pourtant cette envieuse est bien là que tu le veuilles ou non. Elle est dans les nuits de douze heures que le petit de ta meilleure amie fait depuis qu’il a deux semaines. Elle est dans les tours de yeux sans poches ni cache-cernes de cette même amie ou dans le petit cul de cette fille avec qui tu t’entraînes au gym et qui te dit qu’elle a à peine pris plus que quinze livres pendant sa grossesse et qui, pour ajouter l’insulte à l’injure, te confie qu’elle mangeait comme une cochonne. Elle est même sur Facebook, la salope! Oui, quand désespérée, tu t’es retournée vers un groupe de mamans pour demander conseil sur ton allaitement qui ne fonctionne pas bien et qu’une autre mère t’a répondu que son allaitement était une pure merveille de la vie, mais qu’elle te souhaitait tout de même bonne chance…. What? En plus avec son look de mère trop belle sur sa photo de profil, c’était trop d’envie pour toi… tu l’as bloquée! Tiens toi, c’est tout ce que tu mérites. Ouf… pis viens me dire après que t’es pas jalouse… ben voyons, on l’est toutes un peu, certaines plus que d’autres, pis c’est pas grave!
Bon normalement, je devrais conclure sur une note positive, mais en bonne mère indigne que je suis, j’arrive très mal à contrôler mon impatience, donc je me sens terriblement coupable et j’envie cette jeune fille innocente qui croyait qu’elle s’épanouirait dans la maternité.
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