Pas facile être parent. Ça fait que pour alléger ton quotidien, voici les dix essentiels que ça te prend.
#1 De l’argent
Ben beau dire qu’en famille on vit d’amour et d’eau fraîche, pour élever des enfants, ça prend de l’argent. Ben de l’argent. Quand ben même tu fais ton savon à lavage maison pis que tu dilues ton jus d’orange avec de l’eau, tes p’tits vont continuer de grandir à une vitesse hallucinante qui va te demander du nouveau linge pis ta sortie au cinéma pis ta liste des gogosses scolaires annuelle vont quand même te coûter la peau des fesses. Pis je t’épargne leurs études post-secondaires. Quand tu y penses, tu te dis que t’espères qu’ils fassent des études universitaires… mais pas trop.
#2 De l’humour
T’as intérêt à apprendre à rire. Des folies de tes enfants comme de ton propre malheur quand ton plus jeune va vider sa couche sur ton mur. Shit happens, t’sais. Ça fait que si tu peux voir ça du côté givré, tu risques de trouver le temps pas mal moins long pis d’avoir pas mal plus de fun.
#3 Toutes substances qui altèrent tes perceptions
Pour certains, c’est le café qui leur permet de croire qu’ils sont en forme. Pour d’autres, c’est le verre de vin du vendredi qui leur permet de croire qu’ils ont un break. Pis y’en a qui mangent du chocolat pour prétendre, l’espace d’une couple de calories, que la vie est douce. Mais dans tous les cas, vois-le comme tu veux, toutes ces substances altèrent juste assez tes perceptions pour te faire croire que tout va bien. Une couple de minutes.
#4 Des bouchons
T’aimes tes enfants d’amour, mais des fois, en pleine nuit, t’as pas particulièrement envie de les entendre aller vider leur vessie pour une troisième fois. Au même titre que ça te dit pas forcément de les entendre se revirer dans leur lit à l’infini ou échapper leur toutou avec des gros yeux durs par terre à cinq heures et quart le matin. Si tu dors avec ton bébé, ça se peut aussi que ses couinements t’irritent. Dans tous les cas, achète-toi des bouchons. Si y’en a un qui a véritablement besoin de toi, casse pas ta tête, tu vas l’entendre avec ou sans.
#5 Des gobelets à bec
Ton p’tit a cinq ans pis tu penses que y’est rendu trop grand pour les gobelets à bec ? C’est quand la dernière fois qu’il a renversé son verre de lait dans la craque de la table de la cuisine ? Si ta réponse ressemble à « il y a moins d’une semaine », le gobelet à bec, c’est peut-être encore un must, t’sais. Choisis tes combats.
#6 Des engins électroniques
Le méchant iPad et l’infâme télé qu’on discrédite à grands coups de toutes sortes de bons et moins bons arguments s’avèrent être de maudites bonnes gardiennes quand tu prépares le souper ou que t’as viscéralement besoin de cinq minutes de paix. Mais ce sont aussi de redoutables armes de négociation quand tu veux que ton p’tit finisse son assiette, qu’il fasse sa chambre ou qu’il se grouille le derrière pour s’habiller avant de partir le matin. Appelle ça du chantage autant que tu veux, moi, j’appelle ça de l’intelligence maternelle.
#7 Des pâtes
Je sais que tu veux varier les menus, offrir des repas avec les quatre groupes alimentaires pis toute pis toute. Mais garde toujours un bon paquet de pâtes pas loin. Pour les soirs où tu n’auras ni la force ni l’envie de négocier, le spaghetti sera ton allié et il ne te laissera jamais tomber.
#8 Un humidificateur
Inutile ? Oui. Sauf que le jour où ton p’tit toussera sa vie en pleine nuit et que tu auras essayé tous les trucs de grand-mère, tu vas assurément courir en acheter un. Je saurais pas te dire s’il te sera véritablement utile. Mais achète-le quand même tout de suite, ça va t’éviter une sortie impromptue chez Walmart.
#9 Ben de la résignation
Eh oui, l’époque où ta maison et ton comptoir de cuisine étaient clean, où ton salon avait l’air de celui des grands magazines et où il t’arrivait de voir le fond de ton panier de lavage est révolue. Plus vite tu te résigneras, plus heureuse tu seras.
#10 De l’amour inconditionnel
Pour toutes les nuits où tu ne dormiras pas pour cause de boires, de maladies ou de cauchemars, pour toutes les journées de travail que tu manqueras pour cause de journées pédagogiques, de gastros et de varicelle, pour tous les repas préparés avec amour que tu sacreras aux vidanges parce que personne n’en aura voulu, pour toutes les crises de bacon à l’épicerie et chez Toys « R » Us, pour toutes les fois où tu répètes quarante mille fois la même affaire, ce que tu vas avoir besoin plus que tout le reste, c’est de l’amour inconditionnel.
Pis ça, fouille-moi pourquoi, t’en as à profusion depuis le jour 1.
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