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Le plus fort, c’est mon père

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Quand je suis à tes côtés, j’ai l’impression de n’être encore qu’une petite fille. Et dans mes yeux de petite fille, mon père il est beau, il est grand, il est fort.

Quand mon regard croise ton visage auquel s’ajoute année après année quelques petits sillons, il voit le chemin que tu as parcouru, contre vents et marées.

Quand mon regard croise tes mains, il voit tous les murs et les barrières que tu as repoussés pour nous.

Quand je m’arrête pour admirer l’homme que tu es, je suis fière. Je suis fière que tu sois mon père.

Dans mes yeux de petite fille, mon père est et restera à jamais le plus fort, le plus grand. Rien ni personne ne pourra jamais ébranler cet homme si brave. 

Et pourtant, il y a eu ce diagnostic que l’on redoute tous. Oui celui-là, celui que l’on ne veut jamais entendre prononcé de la voix d’un médecin. Une bête, un monstre, un démon,  est venu attaquer l’homme le plus fort du monde.

Ce soir-là, j’étais dévastée. La nouvelle m’a transpercée comme un coup de couteau au coeur. Comme si la vie venait de s’arrêter. Comme si la vie me menaçait de m’enlever le premier homme de ma vie. Je ne pouvais pas concevoir que cette chose osait s’attaquer à mon père. Pas lui. C’était impossible.

Et pourtant, le processus s’est enclenché très vite. Les milliers de rendez-vous, chez des milliers de spécialistes. Les allers-retours dans plein d’hôpitaux pour des biopsies, des scans et des tests aux noms presque imprononçables ont commencé à se bousculer sur le calendrier. Les diagnostics flous, beaucoup trop techniques à assimiler. Les traitements, parfaits une journée, désuets la journée d’après. L’impression d’être un cobaye pour la médecine.

Malgré tout ça, tu me prouves encore une fois que tu es un homme fort. Tu n’as jamais baissé les bras malgré les hauts et les bas qui se sont présentés à toi. Tu t’es découvert une force et un positivisme hors du commun. Tu fonces dans cette bataille la tête haute, comme seul toi sais le faire, avec la certitude de prouver à la terre entière que ce qui ne nous tue pas, nous rend plus forts.

Lâche-pas mon p’tit papa d’amour, prouve à la terre entière que le plus fort, c’est mon père.

Crédit : Sasit Nopphakondanthai/Shutterstock.com

Laurianne Loyer-Bernatchez

Maman d'un p'tit fucking-four-presque-pu-fucking du nom de Cédric qui aimerait dont ça être grand et pouvoir décider de sa vie - t’sais ce n'est pas facile d'avoir une mère indigne qui dirige nos faits et gestes! - ici, on mange parfois le dessert avant le repas et le break de bain est une activité courante. On ne se roule pas dans l'Purel, pis oui, ça s'peut qu'on remette le même pyjama deux soirs en ligne parce qu'on dort ben mieux dans le pyjama à cape de Batman; ça fait des rêves de Super-Héros t’sais ! Profiter de la vie, rire et s'amuser, c'est ce que l'on s'efforce de faire chaque jour dans la plus grande indignité.

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