Il existe, camouflées dans le monde de la maternité, des femmes qui aiment profondément et sincèrement les enfants des autres. Elles ne sont pas encore mères, n’ont jamais pu l’être ou ont choisi un autre chemin. Ces femmes qui n’ont pas expulsé la chair de leur chair, qui n’ont pas vu grandir leur ventre ni n’ont pu admirer la ressemblance incroyable d’un mini-soi, réussissent à être partie intégrante du développement d’un ou de plusieurs enfants.
Tout le monde connaît une tatie, une matante, une tantine qui voudrait tellement qu’un jour une petite personne aux mains collantes l’appelle maman. Une personne qui aimerait tellement pouvoir répondre autrement que : « Merci mais c’est pas le mien! » aux exclamations d’admiration de la part de madames inconnues devant le charme de la mignonne petite chose qui se trouve dans ses bras.
À vingt ans, je suis devenue sans avertissement une maman-qui-n’en-est-pas-une lorsque ma meilleure amie entrepreneure, sans congé de maternité, s’est séparée du papa de ma créature d’amour. La bestiole de six semaines s’est alors retrouvée dans mes bras quelques jours par semaine, durant lesquels une relation exceptionnelle est née. Elle ne m’appellera jamais « maman », mais presque deux ans plus tard, c’est avec fierté que je remplis mon rôle non conventionnel.
Alors toi, jeune ou moins jeune femme, qui aimes tendrement l’enfant d’une autre, sache que je comprends cet amour. Je comprends la raison de ton investissement dans cette mini-vie, ton émerveillement devant chacun de ses apprentissages et ta fierté lorsqu’il ou elle tend ses petites mains collantes vers toi.
F. |
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