Quand je me suis présentée à l’hôpital pour accoucher, je me sentais prête. Prête à avoir mal, à suivre les consignes du médecin à la lettre et à tenir dans mes bras la petite vie que j’avais fait pousser pendant neuf mois. Je savais que tout ne serait pas parfait, que je ne pourrais pas tout contrôler et que malgré ma grossesse zen, on ne sait jamais ce qui nous attend une fois le travail commencé. Un anesthésiste en vacances ou une césarienne d’urgence sont si vite arrivés.
J’avais pensé à tout ce qui pourrait m’arriver à moi. Je n’avais pas imaginé deux secondes que mon mini pourrait, lui, avoir une première journée difficile.
Je n’étais pas prête à avoir de la difficulté à le nourrir. À voir des infirmières lui faire passer une multitude de tests, en prononçant les mots hypoglycémie, hypothermie, arythmie, bradycardie. À devoir le laisser à la pouponnière, branché sur un moniteur qui fait des sons inquiétants. À pleurer toutes les larmes de mon corps.
C’est à ce moment que, les yeux pleins d’eau, je les ai vues. Les autres mamans de la pouponnière.
Certaines essayaient d’allaiter tant bien que mal. D’autres regardaient à travers une vitre leur poupon né beaucoup trop tôt. J’ai aussi vu des mamans qui ne l’avaient pas eu facile, mais qui mettaient leur mal de côté pour veiller sur leur progéniture, même en chaise roulante ou en traînant un soluté.
Nous vivions des situations différentes et malgré tout, avec nos sarraus bleus et jaunes, nos pantoufles et nos cernes, nous nous ressemblions beaucoup. Nous étions envahies par un gigantesque sentiment de peur, d’impuissance et de culpabilité, mais nous admirions nos poupons avec beaucoup d’amour et d’espoir. Et quand nos regards se croisaient, nous essayions de nous encourager avec des sourires maladroits.
Ce jour-là, nous n’étions pas prêtes à tout ce qui nous attendait. Nous pensions vivre le plus beau jour de notre vie. Au lieu de cela, nos petits cœurs de maman se sont brisés, en réalisant que d’une seconde à l’autre, nous ne pouvions plus protéger nos enfants au creux de notre ventre. Et nous aurions tant donné pour pouvoir vivre leur souffrance à leur place, parce qu’ils sont si petits et si innocents.
Aujourd’hui, alors que tout est rentré dans l’ordre et que les difficultés des premiers jours sont choses du passé, je voudrais dire aux mamans de la pouponnière de ne pas lâcher.
Lorsque vous êtes arrivées à l’hôpital, vous étiez prêtes à donner la vie et à vous battre pour elle. Alors restez fortes. Votre petit bonheur est là, emmitouflé dans une couverture rose ou bleue, et ce dont il a le plus besoin pour surmonter cette épreuve, c’est vous.
MLLE B. |
J’ai accouché d’un petit 31 semaines.. 2 mois en néonatalogie c’est pas évident. Ni pou bébé, ni pour papa et maman. Mais on s’en sort. Gardez espoir xxx
J’ai eu ma petite dernière, tôt , pas trop , mais trop petite pour la durée de la grossesse .. les médecins l’ont apporter à la pouponnière . Elle étais mini à côté de tout ces gros appareils , auxquels ,je n’y comprenais rien .. J’ai eu peur … Quelque temps avant ,ma 3iem avais failli mourir d’une pneumonie avec une bonchiolites , ce qui arrivaient aussi à ma petite dernière quelque mois plus tard !! Elles s’en on sorties … L’hiver approche ,et j’ai terriblement peur ,que la grippe entre chez moi ,et s’empare de nouveaux à leurs petits poumons fragile . Je resterai forte malgré tout !