Mon grand garçon, je t’aime. Mais parfois, je me pose la question à savoir si je t’aime vraiment de la bonne façon. Tu sais, quand j’ai su que tu étai dans mon ventre, j’étais vraiment la plus heureuse des filles. Quand je t’ai tenu dans mes bras pour la première fois, j’étais au comble du bonheur. Toi, mon petit bébé « Gerber », mon beau bébé parfait!
Tu as grandi et je te trouvais tellement beau et brillant. Le premier jour de maternelle, je t’ai regardé entrer seul avec ton grand sac à dos et je n’ai pas pu retenir mes larmes. Ces mêmes larmes qui ont coulé le long de ma joue quand, en cours d’année, ton professeur m’a fait part de ses inquiétudes. Après plusieurs heures de tests psychologiques de toutes sortes, le diagnostic est tombé. TDAH et trouble d’impulsivité.
Mon cœur de maman s’est fendu en mille morceaux sous l’impact de la nouvelle. Je te voyais maintenant différemment et j’ai compris que tu devrais en baver plus que les autres pour réussir à faire les mêmes choses toute ta vie.
Pour toi, c’est un défi de tous les jours de te concentrer lors de leçons ou de devoirs. Effectivement, le moindre bruit, geste ou objet devient une source de distraction. Tes pensées s’emmêlent et tu te mets à rêvasser. Tu dois alors sortir tes « coquilles ». Armé de tes gros écouteurs, tu peux alors poursuivre ton travail dans le silence.
Pour toi, c’est un défi de tous les jours d’écouter les consignes sans l’aide de ta petite « pilule magique ». Et oui, ton Ritalin te permet de te mettre un peu sur le neutre, ça freine tes impulsions et ta trop grande énergie. C’est pour ça que j’ai parfois l’air d’avoir un peu trop hâte de te donner ton médicament, à six heures du matin, quand tu cours, tu cries et me fais la même demande quinze fois de suite sans jamais te lasser! Et dans ces moments-là, bien malgré moi, je ne peux m’empêcher de penser qu’il est fort possible que tu tapes aussi sur les nerfs des autres et pas seulement sur les miens.
Pour toi, c’est un défi de tous les jours de comprendre tes propres émotions. La colère, la tristesse, la peur, tout ça se mélange dans ta tête et tu deviens comme un petit volcan en ébullition, un petit loup-garou en transformation et le trop-plein sort en cris, en larmes et en énormes sautes d’humeur. Quand ça arrive, j’ai peur que tu te blesses ou que tu blesses quelqu’un d’autre. Je n’aime pas voir cette violence chez toi, mais je la comprends et je sais qu’elle est difficile à stopper.
Pour toi, c’est un défi de tous les jours de suivre le rythme de tes pairs. Parfois, tu es lent comme une petite tortue et je vois la peine que ça te cause quand tu te compares aux autres enfants de ta classe et que tu réalises que tu es encore le dernier à terminer un travail. Tu oublies et égares bien des choses. Mais je comprends que ce n’est pas de ta faute, que ton cerveau a été programmé comme ça dès le départ et qu’il faut réussir à le faire penser et agir autrement. Je comprends tout ça mon amour.
Tu es, malgré ton trouble, un petit garçon attachant, sociable, drôle, créatif et toujours prêt à aider les autres et je t’aime plus que tout. Mais je me demande quand même si je suis une bonne maman pour toi. Quand je crie, que je suis impatiente, que je suis à boutte. Car oui, ton trouble m’épuise, même si je sais bien ce qui se passe dans ta tête.
Malgré tout, je te promets de toujours faire de mon mieux et je te promets qu’ensemble, nous apprendrons à vivre avec ton TDAH.
ANNIE VALOIS |
Ce n’est pas toujours facile mais avec tout ton amour, vous allez réussir ensemble. Tu vlis, j’ai 2 minis Tdah avec un trouble d’opposition et provocation (T. O. P) et mon ptit dernier de 5 ans vient d’être diagnostiqué avec un trouble modulo sensoriel en plus!! Ce ne sera pas une maternelle facile maos j’ai confiance.
Continue ton excellent maman. Tu es parfaite pour lui. Ne doute pas, xx
J’ai un petit amour de 3 ans qui a un trop pleins d’énergie. À lire votre histoire, j’ai reconnu notre relation. À quel âge peut-on diagnostiquer le TDAH? J’ai beaucoup de difficulté à garder mon calme et la situation m’attriste à un plus au point.
J’ai un garçon TDA avec impulsivité. Moi, tu vois c’était l’enfant que l’on oublie, créatif, il ce fabriquait un monde parallèle quand celui de la classe devenait trop difficile, il ne dérangeait pas, il disparaissait dans son monde. Enfant, mon inquiétude c’était quand je ne l’entendais plus bavasser des histoires inventées à ses figurines. Il fonctionnait simplement, action et ensuite réflexion, ce qui l’a mis dans l’embarras plus d’une fois. J’ai eu des moments d’impatience, trop souvent. Combien de fois il m’a dit, j’essaie tellement fort maman, de ne pas me tromper. J’ai appris à fonctionner différemment, pour lui j’avais fait des aimants de consignes que je collais sur le frigo. Les images magnétiques illustraient les consignes habituelles, bain, brosse à dents, lit, ménage… Nous faisions le tableau ensemble et je lui disais ce que j’attendais et il retirait les images lorsque la consigne était réalisée. Les devoirs ont été adaptés avec l’aide de la TES de l’école. En adulte je me suis adaptée pour tranquillement l’amener à fonctionner seule. Je n’ai pas été une maman parfaite, mais j’étais là. Le parcours scolaire fut laborieux certes, mais lorsqu’il a terminé son cours professionnel et qu’il ma pris dans ses bras, mon grand bébé de 6 pieds et qu’il m’a dit « on l’a eu! » j’étais la maman la plus heureuse du monde. Aujourd’hui c’est un homme heureux, un jeune papa formidable. Je suis très fière de ne jamais avoir baissé les bras, même lorsque j’étais au bout, découragé et épuisé.
Mon fils n à pas un tdah mais de l autisme.par contre un point commun les cris colère me frappe des fois.mais mon fils je ferai n importe quoi pour lui.ne lâche pas julie.je sais à quoi tu passes
Mon grand à moi est né prématurément avec 2 hémorragies cérébrales. Aujourd’hui il est diagnostiqué TDAH sévère avec impulsivité et il est aussi TSA. Donc des défis, en veux-tu, en voilà!! Des défis pour moi sa maman mais encore plus pour lui . On aime nos enfants peut importe leur situation et il est normal je pense à un moment donné de rêver au petit bébé parfait, à l’enfant idéal mais je ne changerais pas mon fils pour rien au monde… sauf dans les moments de découragements.