Maman,
Ma très chère maman d’amour,
Depuis que je suis devenue moi-même maman, j’ai pris conscience de bien des choses. Mais depuis quelque temps, depuis que je suis capable de m’enlever le nez des couches du plus jeune, des soupers à préparer, de mon linge sale, de ma vaisselle et de ma balayeuse à passer, je constate à quel point j’ai eu de la chance que celui d’en haut ou peu importe qui le fait, ait décidé de faire de toi ma maman et de moi ta fille.
Je voulais te dire Merci, Maman.
Merci d’avoir été et d’être encore si aimante, dévouée et attentionnée envers moi. De l’amour à donner, j’en ai en vrac. De l’affection pour mon p’tit monde, j’en ai plus qu’assez. C’est en regardant mes enfants que je me suis dis que l’on ne peut donner ce que l’on a pas et comme de l’amour j’en ai toujours reçu en abondance, c’est un peu grâce à toi que ces enfants-là ne manquent et ne manqueront jamais d’amour et de tendresse.
Merci de m’avoir laissé suivre ma voie même si le cœur a dû te fendre en morceaux plusieurs fois. Quand je quittais la maison en claquant la porte, j’étais loin de me douter que tu passerais la soirée les yeux pleins d’eau à la fenêtre, l’inquiétude te rongeant le cœur pendant que moi je faisais ma tough en pensant que le monde m’appartenait. J’ai eu souvent tort, mais tu sais quoi maman ? Inconsciemment, je savais que tu me laissais faire ma p’tite vie en sachant que tu serais toujours là pour moi, coûte que coûte.
Merci d’être un pilier important dans ma vie. Tu sais, je fais comme si je connaissais tout et que je ne prenais pas tes conseils sur les enfants au sérieux. Je sais que ça doit te faire de la peine souvent. Je sais que tu ne veux que bien faire. Mais je te dis merci. Merci de ne pas ronchonner. Car tes conseils, ne t’en fais pas, ils sont plus que précieux pour moi. Je suis devenue une femme forte et entêtée un peu grâce à toi. Je crois toujours savoir où je m’en vais, mais je m’en remets et continuerai de m’en remettre souvent à ton aide; tu as toujours été une personne d’intuition et de sentiments et je suis faite du même bois, il ne faut pas m’en vouloir.
Merci de m’avoir épaulée du mieux que tu as pu depuis ma tendre enfance. Quand je regarde ma fille grandir avec de la fierté et de l’admiration, je me dis que toi aussi, il y a une trentaine d’années, tu as ressenti les mêmes émotions et que ces émotions-là te nouaient toi aussi la gorge en me voyant devenir un peu plus grande chaque jour. C’est un sentiment tellement indescriptible d’être responsable du bien-être et du développement de quelqu’un et ça rend tellement fier.
Maman, tu as su jouer ton rôle de maman à « ma » perfection. Je t’aime d’un amour inconditionnel et maintenant que tu m’as passé le flambeau, je te souhaite de pouvoir profiter de ce que tu as su si bien chérir depuis des années.
Ta fille
MÉLISSA RONDEAU |
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