Aller voir ailleurs, sauter la clôture, tromper, des expressions signifiant la même chose : être infidèle.
L’infidélité, cette marque de trahison qui te puait au nez. T’en rappelles-tu, fille? Te rappelles-tu comment tu jugeais les autres qui osaient faire ça à la personne aimée? Tu répétais à qui voulait bien l’entendre que toi, tu ne serais jamais comme ça, que l’amour devait être plus fort que la tentation. Et tu étais persuadée que seuls les hommes pouvaient être assez salopards pour en arriver là.
Je pense que tes belles paroles cachaient une réelle peur. Tu avais peur de ce que tu ressentais en dedans. Tu voyais bien que tu plaisais à la gente masculine et tu savais comment faire pour la provoquer juste ce qu’il faut pour la séduire. Tu étais coquette et tu aimais savoir que tu plaisais. Par manque de confiance en toi? Peut-être, qui sait? C’est pour ça aussi que tu t’es peut-être dit qu’il valait mieux jeter ton dévolu sur le bon gars rapidement, afin d’éviter de butiner d’homme en homme et de t’enliser dans une spirale de pas de relation pantoute.
On connaît l’histoire, t’sais. Tu t’es casée vite, tu as eu des enfants, une maison, tout ce « qu’une femme peut désirer » mais tu t’es aussi rapidement enlisée dans une routine pas trop confortable. La fatigue, les couches, les boires, les pleurs, le travail, etc. Résultat, ton chum et toi vous êtes éloignés aussi vite que vous vous étiez rencontrés.
Tu as commencé à te sentir vieille, fatiguée, tu t’es négligée, tu ne te sentais plus désirable. Tu te disais que tu ne plairais plus à personne, qu’il était trop tard pour toi. T’sais fille, des fois on exagère et on voit tout en noir, mais ça on le réalise souvent que bien plus tard. Anyway, les jours ont passé, les semaines aussi, mais ton malaise, lui, continuait de grandir au fond de toi. Tu avais beau allé chercher l’amour de tes enfants, tu n’étais pas en paix avec toi-même. Ton doux rôle de mère n’était pas assez fort pour faire taire ton sentiment de ne plus te sentir femme, te sentir belle.
Et c’est là que c’est arrivé.
Tu as revu cet homme, cet ancien ami, par hasard, comme ça. Cet ami aux mœurs légères, aux douces paroles et aux belles promesses. Tu as commencé à texter avec lui et quelques sextos plus tard, tu étais rendue dans son lit. Toi, la mère de famille, la fille aux valeurs supposément inébranlables, la blonde d’un autre, tu avais succombé à la tentation et maintenant, tu te sentais coupable. Coupable d’aimer ça et de vouloir recommencer, coupable de ressentir à nouveau des papillons dans ton ventre, coupable de te sentir wild et sexy mais aussi coupable de mentir et trahir une personne que t’aimes, de faire du mal à ta famille, de décevoir tes amis et de constater que tu n’étais peut-être pas la fille que tu croyais être depuis tant d’années.
Cette expérience a clairement été éprouvante pour toi. La vérité a fini par éclater au grand jour et tu as dû faire face à beaucoup de choses : l’éclatement de ta famille, le jugement des autres, la tristesse de ton chum, ta propre déception.
C’est pour ça que je te dis maintenant qu’il est temps de t’écouter, de te connaître et de t’aimer si tu veux être capable de vivre à nouveau une relation stable, heureuse et épanouie, ou si tu veux retrouver le père de tes enfants.
Penses-y, fille. Pense à ce que tu veux vraiment avant d’entreprendre la suite de ton histoire.
LA COLLABORATRICE DANS L’OMBRE |
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