L’épicerie. C’est une tâche qui revient à chaque semaine comme les nez qui coulent reviennent à chaque automne. On n’y échappe pas. Certains apprécient, d’autres moins. Il y en a pour qui c’est naturel, et d’autres pour qui c’est plutôt une figure imposée. Pour t’y retrouver, voici une typologie des parents à l’épicerie.
Le « libéré-délivré »
Clairement, ce parent avait besoin d’un moment de solitude et savoure chaque minute passée loin du tumulte du nid familial. Prêt à faire l’aller-retour pour aussi peu qu’une pinte de lait, on le reconnaît à son pas nonchalant et son sourire détendu.
L’insécure
Exceptionnellement en charge de l’épicerie cette semaine-là, l’insécure parcourt les allées muni d’une liste très détaillée où aucun détail n’est épargné : nom de l’item, quantité, marque, couleur de l’emballage, voire même photo de la circulaire. L’aide des commis, ainsi que de nombreux textos et/ou appels téléphoniques sont nécessaire au bon déroulement de sa mission.
Le Ricardo
Grand explorateur culinaire, le Ricardo adore essayer de nouvelles recettes. Faire l’épicerie est fort certainement le highlight de sa semaine. Le contenu de son panier regorge de produits nouveaux et différents à chaque semaine, au grand détriment de ses enfants qui se demandent pourquoi il y a du kale et du gouda dans leur grilled cheese.
L’économe
Chaque jeudi, l’économe épluche son Publisac et passe de nombreuses heures à planifier ses repas de la semaine en fonction des spéciaux. Muni de son téléphone intelligent, ses coupons et ses circulaires, il n’hésite pas à visiter deux ou trois magasins différents dans sa chasse aux aubaines.
L’habitué
L’habitué ne se pose pas de questions. Il a sa place de stationnement préférée, connaît les allées par cœur, et le contenu de son panier varie très peu d’une semaine à l’autre. Extrêmement efficace, il lui arrive souvent de partager des tranches de vie avec les employés de l’épicerie.
Le familial
Par choix, obligation ou simple erreur de jugement, le familial se lance dans la grande aventure et part faire l’épicerie avec sa marmaille. Il installe sa progéniture dans le gigantesque-panier-auto-de-police-cool-pas-manoeuvrable-pour-cinq-cennes et finit par acheter quarante-douze-mille articles sucrés qui n’étaient pas sur la liste. Il voue secrètement une profonde haine à la personne qui a pensé mettre les Kinder Surprise à la caisse.
Le prévoyant
Si jamais les zombies de Walking Dead débarquent, c’est clairement chez le prévoyant que tu veux aller te cacher. Paré à toute éventualité, il profite des spéciaux pour se bâtir une collection incroyable de cannes de soupe aux pois et de ragoût du pionnier et se demande parfois pourquoi sa facture d’épicerie est si salée.
Le mot-à-mot
Le mot-à-mot suit la liste qu’on lui a donnée. Point. No questions asked. Si c’est écrit chou-fleur et que le chou-fleur est à 8$ cette semaine-là, ça va donner la recette de légume d’accompagnement la plus chère de l’histoire ever. Si c’est écrit rôti de côtes croisées et qu’il n’en trouve pas, ça va donner la recette de rôti de côtes croisées la plus végétarienne de l’histoire ever.
MARIE-ÈVE PICHÉ |
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