Voilà c’est fait, les vacances sont réservées pour toute la famille. Vacances d’été, semaine de relâche, voyage dans le sud, temps des fêtes, enfin choisis celui que ça te tente, anyway, tu arriveras au même résultat. Tu sautes de joie, tu es fébrile, tu t’énerves, tu veux ouvrir une bouteille de vin, tu capotes ta vie, tu es aux anges et tu vas descendre assez vite de ton nuage.
Au moins deux semaines avant le départ, tu te fais des to do lists, mille to do lists, que tu coches au fur et à mesure que tu mets tes affaires dans les valises. À chaque fois que tu déposes de quoi dans les valises, tu revérifies ce que tu as déposé hier et avant-hier et avant avant-hier. Tu me suis ?
Parmi tes to do lists, il y a celle pour les valises, celle pour la pharmacie, celle pour les choses à faire avant de partir, celle des achats de collations et autres patentes que tu crois que tu auras besoin et la liste de papa. J’ai bien dit la seule et unique liste de ton chum car ses affaires à lui rentrent sur une feuille de deux pouces par deux pouces.
Tu fais du lavage tous les jours pour être certaine de tout avoir sans penser que de toute façon, ton walk-in est immense, que tu as du linge pour ne pas en laver pendant trois semaines. De temps en temps, tu fais penser à l’homme de ne pas oublier de faire son lavage et de commencer sa valise et tu commences à stresser car il reste quatre jours avant le départ et il n’a toujours rien de fait de son bord.
Tu files à la pharmacie pour la quatrième fois car tu oublies toujours ta liste sur le bord du comptoir, dans le char, dans le fond de ta sacoche, enfin partout où tu ne l’as pas sous les yeux, faisant en sorte que tu oublies des affaires chaque fois.
Tu ressors le linge des valises pour revérifier encore une fois et compter le nombre de vêtements versus le nombre de jours. Très important d’avoir un moins un kit de jour et un kit de soir et ce pour chaque jour de tes vacances autant pour toi que pour les enfants, t’sais. Ce serait bien terrible de remettre la même chose deux fois.
Deux jours avant le départ, t’es pas endurable, tu cries après tout le monde, tu dors mal, tu fais de l’hyperventilation. Tu devrais aller te faire masser, car je sais pas si tu as remarqué, mais ton chéri a pas encore commencé sa valise; il a sorti des vêtements ici et là sur le bras d’un fauteuil ou au pied du lit en se demandant ce qu’il allait apporter même si des tonnes de choses sont raturées sur sa liste.
Dernière journée avant le départ, tes valises sont sur le bord de la porte, t’as mal au cœur, tu penses que tu oublies des choses, t’as restarté une petite dernière brassée (qu’est-ce tu veux, t’as le syndrome du panier à lavage vide). Tu as envahi le comptoir de la salle de bain avec ce qu’il reste à ajouter aux bagages à la toute dernière minute et la valise de ton homme est toujours ouverte même si tout est coché sur sa liste personnelle. Il ose même te proposer de faire la valise des enfants. La veille du départ.
Fille, décompresse, tu te fais du mal pour rien. Ce que tu vas oublier s’achète. Pis ce qui s’achète pas s’oublie.
Calme-toi le pompon, pis profite de tes vacances !
JULIE FAGUY |
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