Tout a commencé un matin de février, avec un p’tit + sur un bâton de plastique. Mon coeur a fait mille tours. Je débordais de joie. Pis j’me suis intérieurement mise à paniquer ma vie. J’avais tellement entendu de négatif au sujet de la grossesse. Tellement d’histoires d’horreur. L’hypocondriaque en moi trippait pas pantoute. C’était comme si je venais d’attraper une maladie. Une maladie qui allait durer neuf longs mois.
Les jours, les semaines, les mois ont passé. Et pis, à ma grande surprise, rien, f*ck all, nada. Pas de mal de coeur. Pas de goûts bizarres, pas de sautes d’humeur (en tout cas pas dans MON souvenir…). Pas de diabète de grossesse. Pas d’acné. Pas de manque d’énergie. Ni de besoin infini de dormir. Le néant. J’étais en pleine forme. Plus que je ne l’avais jamais été.
J’ai à ce jour, encore, le syndrome de l’impostrice de la grossesse.
Par moments, j’me demandais si j’étais vraiment enceinte. La vue de mon reflet dans l’miroir par contre, elle, s’assurait de me le rappeler.
Bien que ma grossesse ne fut ni plus ni moins que parfaite, j’vous épargne les détails de mon accouchement. C’était comme si la vie s’était juré de me reprendre dans le détour avec son p’tit sourire en coin en se disant que j’allais assez gosser le monde avec ma grossesse de rêve sans me vanter d’avoir accouché comme une chatte en plus.
Reste que j’ai déjoué les statistiques. Que la grossesse a été l’un des plus beaux moments de ma vie. Pis que je recommencerais demain. Avec la même chance.
J’espère.
Comme quoi tout n’est pas toujours noir. Et que les contes de fées, des fois, ça se peut.
LAURIANNE LOYER-BERNATCHEZ |
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