Tu sais, ce sentiment plutôt désagréable qui t’envahit souvent, peu importe le moment de la journée ou de la nuit, créant un conflit d’intérêt direct avec tes ambitions de zénitude, provoquant plus souvent qu’autrement de la crissitude ? Ça te dit quelque chose ? Oui, c’est ça. Ton stress. Ta pression, ton stress maternel, ton inquiétude chronique, tes craintes, name it.
Lorsque le fruit quitte tes entrailles, c’est comme si un signal chimique se déclenchait dans ton cerveau en créant une réaction en chaîne pour que tu ne sois plus j-a-m-a-i-s totalement en paix, en plein contrôle de la situation, zen. Non, parce que maintenant que tu es une maman, tu dois t’inquiéter comme une maman, ta vie durant.
Ça commence subtilement mais sûrement déjà lorsque ton enfant est in utero. Il te semble que ça fait longtemps qu’il n’a pas bougé. Ça continue avec le nombre d’onces de lait qu’il n’a pas bues, le rot qu’il n’a pas fait ou le vomi en jets. Ça passe par la couleur de ses déchets organiques jusqu’à la texture.
En vieillissant, ça ne s’améliore guère.
Est-ce qu’il a assez mangé ? Consomme-t-il assez de légumes ? God, il a peut-être une carence en bêta-carotène. Tiens, fils, attrape une carotte ! En allant te coucher, si tu as omis d’aller le border une dernière fois, tu l’imagines grelottant sur une banquise. Tu te relèves et réalises que non seulement il est parfaitement bien caché mais aussi qu’on est pas au pôle nord.
Ton stress maternelle va même te suivre partout, t’amenant à te questionner à savoir si le jeu auquel vous jouez risque de l’abrutir, s’il écoute trop la télé et si cette satanée machine à images va scrapper son imagination à tout jamais.
Et c’est loin d’être fini.
Un jour, il va commencer l’école, sortir avec des amis, rentrer plus tard prévu, vivre sa vie d’adolescent et tout ça va t’inquiéter. Vraiment beaucoup.
Mais respire. Fort. Inspire, expire. Encore. Rappelle-toi de calmer ton cerveau.
Stop aux scénarios-catastrophes. Bonjour la zénitude.
Tu ne peux pas tout contrôler. Tu fais de ton mieux, avec ce que tu as, et avec tout ton cœur de maman. Et ça, aucun scénario-catastrophe ne pourra jamais te l’enlever.
Namaste.
MARIE-HÉLÈNE TREMBLAY |
Mais où vous étiez vous autres , quand j’étais jeune maman !!!! Merci beaucoup ! C est une merveille de vous lire , même si les miens ont 25 ans .
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