Ce jour-là, en entrant dans la vie de cet homme-là, tu es entrée dans la vie de mon p’tit homme.
Ce jour-là, sans mon consentement, j’ai dû commencer à partager avec toi l’être le plus précieux à mes yeux.
Ce jour-là, tu es devenue, malgré toi, la belle-mère de mon enfant.
Malheureusement, ce jour-là, je savais qu’il ferait inévitablement son entrée dans ma vie. Je le savais déjà, dès les premières minutes de ma séparation.
Je dois te l’avouer, au début, j’avais peur, j’avais mal. Un mal qui ne s’explique même pas.
J’avais peur parce que je ne te connaissais pas et je devais accepter que tu passes du temps en compagnie de mon fils. J’avais mal que tu prennes part à son éducation, j’avais mal que tu lui donnes son bain, j’avais mal que tu le bordes le soir, que tu le serres dans tes bras en lui disant que tu l’aimes.
C’est impensable dans le cœur d’une maman. Impensable qu’une autre femme que nous s’occupe de notre enfant.
Je dois aussi t’avouer qu’avec le temps, j’ai appris à accepter ta présence. J’ai appris à apprécier que tu prennes soin de lui. J’ai appris à te faire confiance. J’ai appris à t’aimer.
Aujourd’hui, on se raconte les mauvais coups de nos enfants, on s’envoie des photos de leurs plus belles grimaces et on se surprend même à raconter les mêmes petits mensonges blancs à mon fils.
Comme quoi le temps panse les blessures. Comme quoi ceux qu’on aime ne recevront jamais trop d’amour.
LAURIANNE LOYER-BERNATCHEZ |
Laisser un commentaire