Je n’oublierai jamais le jour où tu as sauté du train de notre vie. Tu en avais trouvé une autre pour lui confier tes peurs, tes joies, tes incertitudes. Une avec qui tout semblait plus léger qu’avec moi. C’est avec elle que tu es parti un beau matin, me laissant le coeur en un million de miettes.
J’aurais pu vivre sereinement notre rupture, n’eût été de cette autre, avec qui tu me trompais déjà en pensée depuis quelque temps. Elle, je l’ai détestée sans honte et sans limites. Toi, je t’ai haï pour avoir déshonoré les promesses que tu m’avais faites, quand je me tenais devant toi et tous nos proches dans ma robe blanche, il n’y a pas si longtemps.
J’ai maudit ton nom devant toutes mes amies et toute ma famille. Écoeurant, salaud, chien sale, tu étais tout ça. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps chaque fois que mes enfants partaient vous rejoindre, toi et surtout elle, et je n’ai même pas pu me retenir de parler contre vous devant eux. Je n’en suis pas fière, mais j’ai fait ce que j’ai pu avec mon cœur meurtri.
J’ai reconstruit ma vie sans toi, et même sans mes enfants, la moitié du temps. J’ai placé l’amitié au cœur de mes priorités, moi qui étais plutôt solitaire. J’ai même fréquenté les sites de rencontre, malgré qu’aucun homme ne semblait me plaire un dixième de toi. Parce que malgré tout ça, tu restais l’amour de ma vie.
Je ne sais pas comment c’est venu, notre début de réconciliation. Si c’est la compassion que tu semblais éprouver pour moi, tes regrets qui paraissaient sincères, ou ta tristesse aussi grande que la mienne. On est allés marcher un jour d’automne. J’ai pris ta main et j’ai pleuré, en te disant comme tu m’avais fait de la peine. Et comme je t’aimerais toujours. Il y avait encore cette autre femme dans ton coeur, qui elle aussi t’aimait. Tu étais confus, tu étais dans la merde et tu le méritais.
Finalement, tu l’as quittée, et ça a été trop long si tu veux mon avis. Mais malgré tout, j’ai décidé de nous redonner une chance. Malgré la peur du jugement social. Malgré la petite voix en moi qui me disait: Maudite niaiseuse, il t’a fait ça, pis toi tu le reprends… Il y avait cette autre voix plus forte qui me disait: Le coeur qui pardonne est grand, la femme qui pardonne est la plus forte. J’ai essayé de comprendre ce que tu avais vécu et je t’ai rouvert ma porte. Et j’ai pleuré quand je t’ai accueilli dans mon lit, après les mois de souffrance que tu m’avais fait vivre. Tu as trouvé que j’avais changé. Oui, j’avais grandi.
Je te pardonne, mais je ne suis pas prête à m’emballer trop vite. Je ne te prendrai plus pour acquis, et tu ne me prendras plus pour acquise. Je ne sais pas si ma confiance redeviendra intacte. Je te pardonne, mais ma bague restera rangée dans son écrin. Tu devras peut-être m’en offrir une autre, si tu veux que je la porte.
Je te pardonne et je veux y croire, mais j’ignore comment ce chemin sera couvert d’embûches.
J’espère simplement qu’un jour à la fois, on saura s’aimer mieux qu’avant.
LA COLLABORATRICE DANS L’OMBRE |
un texte qui m’émue, moi qui a appris que mon conjoint flirt avec notre gardienne depuis un temps. il est parti de la maison en continuant de la fréquenter, alors que moi j’ai le coeur en milles morceaux à un mois d’accoucher de notre troisième bébé…12 ans de notre vie et tant de projet dont de ce marier l’été prochain qui s’effondre d’un coup… un texte qui me prouve que je vais sortir plus forte de cette tempête et que peut être un jour, il réalisera certaines choses. ce jour je ne sais pas ou j’en serai mais un jour j’arriverai peut être à le pardonner…
Je vis exactement la même histoire . Il m’a laissée pendant trois ans . Trois ans à partager ma famille avec une salope que je ne suis pas capable de sentir. C’est un grand défi ce qui s’en vient. J’espère avoir la force, envers et contre tout … merci pour ce texte qui tombe à point!
OH’! ton texte me touche beaucoup j’ai vécu une situation semblable l’an passé mais heureusement mon mariage ne sait pas rendu la cassure finale mais cette fille est toujours dans sa vie en amitié ….. mais quoi penser je ne sais pas