Mon amie,
Comme on ne se voit plus ces temps-ci, j’ai pris le chemin de l’écriture pour me vider le coeur.
J’aimerais que tu m’expliques pourquoi.
Pourquoi tu avais l’air aussi, sinon plus heureuse que moi, quand je t’ai appris que j’allais devenir maman.
Pourquoi tu me demandais souvent comment j’allais, comment je me sentais, comment ma grossesse se déroulait.
Pourquoi tu m’as dit un nombre incalculable de fois que peu importe l’heure et la raison, tu serais toujours là pour moi. Pour jaser des exploits de mon enfant. Pour m’écouter m’enflammer pour une raison peu valable en raison de la fatigue. Ou pour me raconter tous les potins que je manquerais par mon absence de vie sociale.
Pourquoi as-tu prétendu qu’on irait déjeuner plutôt que de prendre un souper arrosé. Que tu viendrais prendre un café au lieu d’une bonne bouteille de vin.
Tu es venue me voir à l’hôpital quand mon bébé est arrivé. Avec ton petit kit de pyjama trop cute. On a pleuré ensemble quand tu l’as pris dans tes bras et tu m’as dit à quel point t’étais fière de moi.
Et maintenant, tu n’es plus là. Tu ne te préoccupes plus de moi. Tu as disparu de la surface de ma vie.
Le téléphone ne sonne plus. Et quand il sonne, ce n’est pas toi.
Et tu ne retournes plus mes appels. Pourquoi je tombe à tout coup sur ta boîte vocale quand je pleure en silence la nuit ?
Je ne suis plus disponible pour sortir tous les soirs. Je ne peux plus aller dîner sur le fly comme avant. Non, je ne peux plus partir sur la go avec mon compte en banque comme seule contrainte. Oui, depuis que je suis maman, les choses ont changé. J’ai changé.
Mais tu m’avais pourtant promis que rien ne changerait parce notre amitié était faite pour durer. Qu’elle était assez forte pour affronter vents et marées. Maintenant, j’ai beau faire des efforts monumentaux, je n’arrive plus à t’atteindre.
Mes priorités ne sont plus les mêmes, c’est vrai. Je te casserais probablement les oreilles avec mes histoires de lait, de couches, de mauvaises nuits, de couple qui rush par petits bouts. Mais je suis encore la même personne derrière mon rôle de mère. Celle qui a besoin de toi, de ton écoute, de ton affection.
Fais-en ce que tu veux, mais je voulais que tu saches que je t’en veux. Probablement parce que tu me manques trop.
Et que malgré toute ma peine et mes promesses de te faire le même coup quand ce sera ton tour de passer du côté merveilleux de la maternité, je te promets d’être là pour toi.
À t’attendre.
MÉLISSA RONDEAU |
Tu as une belle plume ma chère Melissa. Première fois que je lis ton blog, très intéressant !
Par expérience, chaque étape de ta vie sera un deuil a faire avec tes amies, 30, 40, 50. Mais la vie est bien faite, il y en a d’autres bonnes personnes qui croisent ton chemin.
continue ta belle écriture….
Ha bien Merci ma belle Marisol!
Continue de suivre ma belle vie familiale au travers mes articles 🙂
Bonne journée !
Merci
Je ne crois pas que cette situation aurais pu être mieux exprimée. .. Nous voyons ici que nous ne sommes pas seules à qui cela est malheureusement arrivée
Encore merci pour ce beau texte ?