C’est le fait le plus universel qui soit, et pourtant, il ne laisse pas de vous émerveiller toi et ton homme : vous avez mis en commun votre ADN et vous en avez fait un petit 50-50. Moitié maman, moitié papa.
Ces regards conquis et complices que vous échangez quand ce petit brin de bonhomme se met à faire ses premiers pas, quand il vous fait une sortie délicieuse ou que de ses gribouillis émerge un jour un bonhomme-têtard sur un bout de papier, vous ne les partagez avec personne d’autre. Il n’y a guère que maman et papa qui connaissent une telle fascination pour le petit être qu’ils ont créé à deux. A vrai dire, l’ensemble du reste de la planète s’en contrefiche même pas mal, des dessins malhabiles de votre rejeton (à part, peut-être, vos propres parents, admettons).
Et puis arrive un jour où vous décidez de récidiver. Vous faites un deuxième 50-50. Vous vous dites que cela devrait vraisemblablement donner un résultat similaire. Et vous voilà complètement déboussolés face à l’aboutissement de cette nouvelle combinaison de vos gènes. Le petit deuxième a en effet décidé de ne rien faire comme son aîné et de bousculer tous vos repères en la matière. Ils sont frères et/ou sœurs, certes, mais ne se ressemblent ni physiquement, ni de tempérament. La fascination ne fait que grandir. Vous feriez bien une petite dizaine de bébés juste par curiosité, juste pour explorer les possibilités infinies du mélange de vos ADN. Enfin, c’est plutôt un simulateur qu’il vous faudrait. Parce qu’élever 10 enfants pour de vrai, c’est pas franchement votre rêve le plus fou.
Vous vivez ensemble une période intense et unique. Vous expérimentez la fatigue extrême, le sentiment permanent de courir après le temps qui passe sans jamais pouvoir profiter d’un moment pour votre couple. Heureusement, l’expérience de la parentalité, la complicité dans le regard que vous portez sur vos enfants, vous rendent aussi plus forts pour affronter les disputes et les orages. Et vos petits moitié-moitié continuent à grandir et à mûrir contre vents et marées, quelles que soient les tensions que vous endurez au sein de votre couple. Vous réalisez qu’ils resteront à jamais la preuve ineffaçable de votre union. Ils resteront à jamais 50% maman, 50% papa.
50 – 50, c’est aussi l’équilibre que tu aimerais atteindre en terme d’éducation des enfants. Il y a bien quelques trucs que ton homme ne peut pas faire. Mettre au monde et allaiter, c’est une affaire de mamans. Mais soyons claires, un papa sait indubitablement dorloter, bercer, changer, consoler, soigner, nourrir, habiller, réconforter, encourager, cajoler, engueuler, tout aussi bien qu’une maman. Monsieur est bien d’accord. Evidemment, son style éducatif est parfois un peu différent du tien… Mais tu l’acceptes, car tu sais que c’est dans vos différences et dans votre complémentarité que vos petits moitié-moitié se construiront. C’est ainsi que tes parents t’ont élevée. Et c’est dans ces conditions que tu souhaites voir vos enfants grandir.
Tu réalises à quel point c’est précieux, d’avoir trouvé quelqu’un qui partage ton point de vue pour affronter cette immense aventure.
C’est certain, tu n’aurais pas choisi un autre papa avec qui tenter un mélange d’ADN.
MAMAN LOUISE |
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