Cette année, je passerais mon tour. Je skipperais le temps des fêtes, le Eggnog, les becs plein de microbes, la sempiternelle préparation de la bouffe, les malaises familiaux, le ménage à refaire sans fin et la fatigue pour ne nommer que ceux-là.
Cette année, je passerais tout droit de Noël et j’embrayerais en deuxième vitesse sur le premier janvier pour relever d’autres défis.
Cette année, je rêverais de me reposer, seule ou avec mon chum et ma fille, mais juste nous trois, tout au plus. De recharger mes batteries, de me retrouver dans notre noyau familial plutôt qu’à courir d’un souper à l’autre comme une poule pas de tête avec la moitié du stock d’un déménagement pour prévoir toutes les éventualités improbables d’une mère anxieuse.
Cette année, j’aimerais être égoïste sans blesser personne et jouer les antisociales juste l’espace de deux courtes semaines. J’aimerais ne pas me sentir obligée d’apparaître de bonne humeur avec mon sourire plein de dents alors que je suis loin d’être heureuse.
Cette année, je n’ai surtout pas le goût et la force de parler alors que juste d’être là de corps me demande un effort hors de l’ordinaire. Je ne suis pas prête à révéler que j’ai frappé mon mur ni à y faire face.
Cette année, je voudrais bien qu’on m’oublie, que personne ne soit déçu de mon absence. Je voudrais pouvoir me retrouver, me recentrer et ne rien devoir à personne en cette période des fêtes qui me fait autant culpabiliser chaque année.
Cette année, je l’avoue, je ne vais pas bien. L’énergie n’y est pas.
Cette année, je me sens complètement défaite par en-dedans et je ne me sens pas la force d’y être constamment confrontée.
Cette année, je ferai cependant comme toutes les autres années et je serai là, parce que je sais bien qu’une fois entourée des gens que j’aime, je serai heureuse de croiser leur sourire, de constater leur bonheur et surtout d’en faire partie.
Parce que cette année, malgré cette tempête que je traverse, les ancrages que ceux que j’aime représentent me retiennent bien en place malgré le vent.
Parce que cette année, j’aimerais me sauver de cette noyade personnelle.
Parce que cette année, finalement, j’ai peut-être davantage besoin de vous que ce que je ne crois moi-même.
SARAH PERRON |
En lisant ce texte, je me suis reconnue…. l’an passée. J’étais au bout de mon rouleau. J’ai pris une pause, du temps et du repos. Une pause de 10 semaines… mon corps ne suivait plus. Aujourd’hui je vais mieux, j’ai changé ma vie, mon entourage et mes buts… Un cadeau à moi de moi, pour l’avenir.
Merci Sarah xx
Moi aussi je passerai bien par dessus les fêtes… Les microbes, le surplus de travail, les partys, les cadeaux et les dépenses … je m’en passerais bien. …bon courage.
Un seul mot »Superbe » merci Sarah,,,, Toujours un bonheur de te lire…
Ta maman adoptive.. xoxo
Peut-être devrais tu consulter? Tu semble avoir le mal de vivre..jdis ca comme ça. Je feel.pareil et je vois mon médecin régulierement.
Jte souhaite le bonheur. 🙂
Le bonheur des gens autour de nous fait que nous nous sentons revitalisé, pour ce qui est des cadeaux … changeons nos habitudes, soyons inventifs! Avons-nous besoin de tous ces échanges que nous ne voulons pas vraiment? Si les fêtes deviennent un signe de partage et d’amour, d’échange, de sport, d’activité familiale. Retrouvons le plaisir d’être ensemble sans les contraintes. Le partage des tâches dans un repas… le faire tous ensembles , augmente le plaisir d’être ensemble. Le plaisir c’est pas sorcier…. faites ce que vous voulez, ce que vous pouvez, et le reste on partage….