Ça commence avant même que tu tombes enceinte. Dès que tu fais part de ton désir d’enfanter, cette question t’est posée un million de fois. Veux-tu allaiter? Si la réponse est non, prépare-toi à devoir te justifier en long, en large et en oblique, fille. À chaque rencontre avec un médecin, une infirmière, une sage-femme, alouette, on te reposera cette même question. Et ça continuera à la chambre de maternité avec les affiches toutes plus zen, sereines et pastel qui s’imposeront à ton regard pour faire le-meilleur-choix-pour-ton-bébé.
Et c’est vrai que pour le bébé, il n’y a rien de mieux que ce précieux or blanc. Mais qu’en est-il de toi et de ta famille?
Comprends-moi bien, je ne veux pas te démotiver face à l’allaitement; j’ai allaité trois enfants. J’y crois au plus profond de mes tripes.
Mais voilà que ma dernière expérience m’a fait frapper un mur et m’a amenée à me poser des questions auxquelles je n’avais pas été confrontée au fil de mes expériences passées ou de celles de mes amies.
Je pense que se demander où se situe ta limite avant d’être rendue au bout du rouleau est une base qui t’aidera à cheminer. Parce qu’on a toutes une limite et quand tu vas l’atteindre, les cernes sous les gerçures, la douleur et la fatigue ne seront jamais assez importantes pour que l’infirmière, le docteur ou ta marraine d’allaitement te propose d’abandonner. Personne ne te dira que t’as le droit de vouloir passer à autre chose, de penser à mixer ou simplement d’arrêter. Personne sauf de rares exceptions. Mais si le personnel est convaincu de l’importance de l’allaitement pour assurer la précieuse santé de ta progéniture, ta famille, elle, aura peut-être une autre opinion. Quand ton baby blues s’étirera et que tu pleureras avant, pendant et après chaque allaitement, ton conjoint et tes autres enfants risquent d’atteindre rapidement leur limite. Pour eux, la culpabilité de ne pas donner le meilleur au p’tit ne rentrera plus en ligne de compte; c’est la douleur de voir un être aimé qui souffre qui prendra le dessus et ils voudront te supporter et te pousser vers ce qui leur semble plus juste : l’arrêt de ce maudit allaitement.
Mais toi ma chère, t’es devenue une mère pis une mère, ça écoute pas sa douleur, ça fait passer son enfant avant tout et ça fait le meilleur pour lui. Ça fait qu’entre ta culpabilité et le bien-être de ton enfant, il reste peu de place pour ce que tu souhaites, toi. Ce à quoi tu aspires, toi.
En cherchant des solutions, tu découvriras que certaines mères saignaient et continuaient. Tu constateras le jugement des autres mère face à celle qui pense arrêter et Dieu sait qu’entre mères, on peut parfois être plus méchantes que douces et supportantes.
Ta limite, si tu ne t’es pas demandé avant où elle se situait, tu ne sauras plus où la trouver. Tu ne voudras pas être celle qui abandonne ni ta famille, ni ton allaitement. Je te laisse te faire ton portrait personnel de culpabilité, il n’y a pas grand moyen que tu en sortes gagnante.
Donc au final, ma chère, fais ce que tu veux. Parles-en d’avance, n’hésite pas à avoir des discussions ouvertes sur le sujet pour que ceux qui t’entourent puissent te supporter. Et quand viendra l’infirmière du CLSC ou un membre de famille qui se sent en droit de critiquer ton choix, vous serez une équipe qui refuse ce jugement-là, une équipe qui est bien dans son choix.
Un enfant, ça a besoin de plus que du lait maternel. Ça a besoin que son équipe soit en santé et heureuse.
Aime-le, ton enfant. Le reste compte peu.
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| CYNTIA DUBÉ |
Merci de tout cœur pour cet article. 🙂
Merci beaucoup pour cet article. J’ai allaité mes deux plus grands il y a 9 et 7 ans jusqu’à ce qu’ils ne veulent plus de mon lait mais du gobelet de lait de ?. Par contre, pour mon 3 eme bébé tout nouveau de 2 mois, le deuil de l’allaitement a été terrible. Elle était constamment malade depuis sa naissance. Ont a finalement trouvé qu’elle avait des allergies et avec le Neocate elle va beaucoup mieux. Lorsque je sorts mon biberons a l’extérieur de la maison je remarques le regard désapprobateur des autres mamans. Ce n’est pas facile de vivre avec ce poids. Mais je souhaite qu’une seule chose pour celles-ci, rappelez-vous que vous avez été fort probablement nourrit au biberon et que vous n’êtes pas pour autant de mauvais adulte et vous avez bien réussit votre vie! Nos petites boules d’amour, ne demande justement que de l’amour qu’il vient d’une maman qui allaite ou qui lui donne le biberon.
Mon expérience c’est différente. La majorité des maman qui je connais n’allaient pas. C’est tres rare qui je vois une femme allaiter et ce eux qui le font cest avec une face d’angoisse et de gêne. Moi aussis ca mas deja arrivé de me fait regarder comme un chose etrange car javais une doudou et j’allaité mon bb. Cest incroyable que a 2016 ils existent encore des taboos. Pour moi l’allaitement cest une choix personnelle. A mon premier accouchement de 3. Je me suis cuasiment arcelle a l’hôpital pour allaiter bb, au pointe qui l’infirmière est rentré puis moi j’essayais de placer bb et mon sein pour qu’elle puisse teter et olala!!! Que ce ça? La main de l’infirmière dans mon sein et lautre sur mon bb et pluck mets ca dans sa bouche. Ca fait mal ca marche pas plus. J’ai ete sur le shock!!! Jai ete jeune et ca fessais juste 11 mois qui je restais au Québec ( peur). Mais j’avais eu asses. Donc je ne me souviens pas en quelle langue espagnol ou français ou tout mélange j’ai lui dit dégage!!!!!! Nourrir notre bebe dois etre magique, soi en allaitent ou avec le biberon . Nourrir notre poupon vas créer un lien émotionnelle. Sont les caresses, les paroles douces , lui regarder aux yeux, cest de l’amour qui donnerait de l’assurance a ce bebe, que maman est là.
Cest notre choix les filles! Je pense que soi une choix ou l’autre, si nous lui faissons avec notre coeur nous serions heureuses davoir donner le mielleur en nous a notre enfant. Peux importe ce qui le reste du monde en pense.