Je nous regarde là pis j’trouve qu’on chiale tout le temps souvent sur les impacts négatifs de la maternité sur notre corps, notre niveau d’énergie et notre moral. Ça fait qu’aujourd’hui, j’ai le goût de te conscientiser sur les bienfaits qu’a eus la maternité sur ton p’tit nombril.
#1 Le dédain
Avant, tu étais celle qui était incapable de regarder la fameuse scène du Petit Monstre où tous les enfants vomissent leur vie sans avoir le cœur au bord des lèvres. T’étais toujours partante pour cajoler le bébé de ta chum mais s’il avait le malheur d’arborer un filet de régurgi sur le bord de la bouche, tu te garrochais – littéralement – pour le redonner à sa mère. Mais ça, c’était avant. On dirait que t’as expulsé le gène du dédain en même temps que ton placenta. Maintenant, des fuites de caca au jet de régurgi dans le décolleté, plus rien ne te dégoûte. Avoir le chandail plein de régurgi/pipi /fluides corporels n’est même pas une raison valable de le changer. Anyway, de un, ça va sécher et de deux, t’as déjà ben assez de lavage à faire de même.
#2 L’appétit
Il fut un temps où tu snobais ça toi, les restants du souper de la veille. Maintenant, tu vois ça comme une bénédiction. Un repas prêt en une minute et quart! Ça te donne l’occasion de renouveler ta relation avec ton cher micro-ondes. On va se le dire, tu étais un peu princesse. À c’t’heure, quand tu réussis à t’asseoir deux minutes, t’avales ton assiette comme si c’était ton dernier repas et ce, peu importe ce qu’il y a dedans. Et Dieu que ça goûte bon! Tu redécouvres aussi cette passion que tu avais développée lors de tes jeunes années d’études : le grilled cheese de luxe aussi connu sous le nom de grilled cheese avec une tranche de jambon. Un d-é-l-i-c-e!
#3 L’enfant en toi
Au fur et à mesure que ton enfant grandit, tu redécouvres les jouets. Ils sont tellement rendus hot! C’pas mêlant, tu les achètes plus pour toi que pour lui. Ton enfant s’amuse rien qu’en s’installant en face de toi pour te regarder tripoter tous les boutons en faisant des voix. Tu es super excitée de lui transmettre les traditions de Noël de ta famille et de faire le plus gros bonhomme de neige de la rue. Pis tu redécouvres aussi l’art du prout de bedaine et le merveilleux éclat de rire que ça engendre.
#4 La résilience
Lors de moments plus difficiles, lorsque tu as tout tenté pour consoler ta marmaille et que rien n’y fait, tu te sens tellement impuissante. Tout ce que tu peux faire, c’est être présente et faire de ton mieux. Tu ne contrôles pas tout. Tout n’est pas toujours à ton goût. Chaque jour est totalement différent. La résilience et le lâcher prise sont peut-être les plus belles choses que la parentalité peut t’apprendre. À juste être là. Dans le moment.
Ça fait que fille, essaie de voir ton verre à moitié plein !
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| ANNIE FRÉCHETTE |
Oui, merci beaucoup pour ce positif 🙂