bébé tuque noel

Pour Noël, pas touche à mon bébé

On entend déjà la musique de Noël dans tous les magasins, on voit les jolies décorations et la neige a commencé à tomber. Ton calendrier se remplit de partys et de soupers en famille. Ça sent Noël! Tu es excitée car c’est le premier Noël de bébé. Par contre, tu commences déjà à angoisser pour la même raison. Ce Noël, tu as pris une dure décision; à part ton chum et toi, personne ne touchera ton bébé.

Ça peut paraître cruel pour ton entourage – voire digne d’un grand tortionnaire pour les grands-mères -, mais si tu as fait ce choix, ce n’est pas pour rien. Les poignées de mains, les câlins et les bisous à profusion sont les meilleurs moyens de contamination en ce temps de réjouissances. Chaque année, après les fêtes, tes petits sont immanquablement malades.

Déjà qu’après les fêtes, tu aurais besoin d’une semaine de vacances juste pour t’en remettre, avec toute la famille malade en plus, ta tête lors du retour au bureau est toujours digne d’un mauvais film de zombies. Il est donc légitime que, cette année, tu t’inquiètes déjà pour ton nouveau poupon si fragile. Disons que la perspective de passer le temps des fêtes à l’hôpital avec ton mini n’est pas vraiment l’idée du joyeux temps des fêtes que tu te fais. Surtout, tu as déjà entendu une tonne d’histoires du genre et tu sais que ton inquiétude ne résulte pas d’un état de paranoïa insensée dû à ton manque de sommeil.

Qu’on se le dise, toi aussi ça te brise déjà le cœur de priver ta petite maman de prendre ton petit ange. En plus, ça t’aurait assuré un break bien mérité de voir bébé se promener de bras en bras. Mais, après calcul, le coût de cette pause est assurément trop cher payé pour toi. Tu te vois déjà culpabiliser si bébé se retrouve malade.

Tu te vois déjà fatiguée d’expliquer les raisons de ton choix à tout ce beau monde et dans tous les soupers. Tu devras tenir ton bout devant les matantes qui diront qu’elles ne sont pas malades. Ne soit pas dupe, les microbes ne sont pas cons; ils attendent toujours plusieurs jours avant de faire apparaître les symptômes qui dénonceront leur présence. Comme ça, ils ont beaucoup plus de chances d’infester le plus de victimes possible.

Ne sois pas seule dans ta bataille. Explique ton choix, d’avance, à ton chum. Il ne pourra qu’être d’accord avec toi et jouer son rôle de mâle protecteur, pour une fois que ses gènes d’homme des cavernes peuvent être utiles.

Je sais que tu as peur de te faire lancer des roches, mais ne t’inquiète pas. Malgré quelques moues boudeuses, ta famille sera bien obligée d’admettre que tu n’as pas tort.

Après tout, ils vont sûrement te souhaiter de l’amour et de la santé, non ? Faut être conséquents.

Crédit : pexels.com

Audréanne Landry

Jeune maman de 25 ans et de trois magnifiques enfants dont un fraichement sorti du four, je jongle avec ma vie de famille recomposée et le fameux questionnement sur ma vie professionnelle (''qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire''). Je suis aussi un peu masochiste puisque nous avons ajouté un chien à notre belle famille et celui-ci semble trouver que j'ai trop de souliers. Je commence à avoir une maîtrise dans le multitâches grâce à mes rejetons, la preuve; j'écris ses quelques lignes en allaitant.

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3 Comments

  • Si on a peur des germes, on reste à la maison et on invite pas. On peut pas protéger nos enfants de tout. De toute façon, il l’attrapera le rhume à la garderie, alors pourquoi privé de ces moments privilégiés les grands mamans et autres membres de la famille. Je trouve ça égoïste. Et oui, j’en ai eu des enfants.

  • Primo ce n’est pas en gardant un bébé dans une cage aseptisée qu’elle va l’empêcher d’être malade, au contraire il va l’être encore plus, pour se faire des anticorps il doit y être en contact avec des gens et des animaux. Elle même peut le contaminer si elle oublié de se laver les mains en revenant du dépanneur.
    Deuxio, est ce qu’elle pense être la première femme à avoir le premier bébé de l’humanité, si elle ne veux pas que personne le prenne, qu’elle reste chez elle en prétextant une maladie contagieuse, comme ça elle ne fera pas de peine à personne.
    Et finalement,
    Sa mère et belle mère sont une maman elles aussi et de les empêcher de cajoler leur petit enfant est inhumain, violent même. Sachant très bien que dès qu’elle va en avoir assez et qu’elle va avoir besoin de penser à elle un peu et sortir seule avec son chum ou ses amis, qui elle va appeler pour garder ? SA MAMAN.
    Moi si ma fille m’avait fait ça, je ne m’en serait jamais remis, ça m’aurais crevé le coeur. Le lien est aussi fort entre des grand parents et leurs petits enfants qu’entre des parents et leur bébé, empêcher des grands parents de prendre les bébés c’est comme empêcher une maman de prendre son propre bébé.
    C’est pourquoi je trouve ce texte agressent voire même violent, j’ai remarquer que son texte date de décembre 2016, je serais curieuse de savoir ce qu’elle en pense maintenant, et avoir les commentaires de ses parents.

  • «Il est donc légitime que, cette année, tu t’inquiètes déjà pour ton nouveau poupon si fragile.»

    Pourquoi est-il si fragile? Parce qu’il est tenu loin de tout.

    Cet enfant ne l’aura pas facile quand il s’affranchira de sa mère beaucoup trop protectrice pour son propre bien.

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