Je m’adresse à vous, les mères en devenir, avec vos grosses bedaines pis vos humeurs changeantes. Je m’adresse aussi à vous, les mamans qui viennent de popper leur petit et qui vivent d’amour et d’eau fraîche, en totale admiration devant leur chéri. Je ne veux pas péter votre bulle, mais je m’en voudrais de ne pas vous avertir de ce qui s’en vient prochainement pour vous et qui causera un tremblement de terre, que dis-je, un tsunami dans votre vie : les crises. Parce qu’une mère avertie en vaut deux, pis même peut-être trois, voici ce que vous devriez savoir sur ces moments magiques de la vie familiale.
#1 La crise-du-nourrisson-que-tu comprends-pas-pourquoi-il-pleure-pis-que-tu-paniques
Première arrivée sur la liste, il y aura la crise-du-nourrisson-que-tu comprends-pas-pourquoi-il-pleure-pis-que-tu-paniques. Pour des raisons parfois inconnues mais tout à fait valables, ton bébé hurlera en s’en détruire les poumons –et tes tympans- jusqu’à ce que toi, complètement dépassée par les événements, tu te mettes à pleurer pour l’accompagner. Souvent à cause du manque de sommeil, tu vas te mettre dans tous tes états parce que tu n’arrives pas à le calmer, tu vas te croire une mauvaise mère pis tu vas téléphoner à info-santé dix-huit fois en vingt-quatre heures. Relaxe, fille. Pratiquement tous les bébés passent par là, malheureusement. Pis c’est pas pour te faire peur, mais c’est la crise la plus facile à gérer de la gang.
#2 La crise-du-bacon-sur-le-plancher-du-centre-d’achats
Arrivera ensuite la très jolie crise-du-bacon-sur-le-plancher-du-centre-d’achats. Habituellement, ce type d’événement digne de l’enfer lui-même connaît son apogée entre le terrible two et le fucking four. Vite de même, ça paraît une bien longue période, mais quand tu le vis, c’est encore plus long que ça. Ton enfant chéri, lors de ces moments de pure joie familiale, se transforme en un être inconnu, hurlant des mots presque tous incompréhensibles –sauf « non, non, non » et « maaaammmannn!!!! »- en frétillant sur le sol du magasin à grande surface de ton choix. Tu connaîtras le bonheur intense des regards d’inconnus-qui-se-mêlent-de-tout-sauf-de-leurs-oignons, posés sur toi comme s’ils venaient de rencontrer la pire mère de l’univers. Fais-toi en pas avec ça beauté, ces inconnus ont eux aussi déjà été des kids se roulant sur le plancher devant public. Pis bientôt, cette période de l’enfance des tiens s’achèvera, par chance.
#3 La crise-du-drame-exisentiel-pour-tout-pis-rien
Ce que je t’ai pas dit encore, c’est qu’à la suite des crises de bacon, suivra probablement la crise-du-drame-exisentiel-pour-tout-pis-rien. Pis je veux pas être sexiste, mais ça risque d’être encore pire si tu as eu la chance d’enfanter une fille. Ça fait que quelque part entre cinq et huit ans environ, ta maison se transformera en véritable théâtre d’été. Tu vas halluciner de voir à quel point ta fille –ou ton gars, je te l’ai dit, j’suis pas sexiste – peut transformer un détail insignifiant en scène digne des plus agressantes pièces de théâtre d’été connues. T’sais, le genre de crise de princesse hystérique qui pleure sa vie parce que sa couette est de travers? Ben c’est de ça que je te parle. Du mélodrame à l’état pur. Verse-toi un verre de vin pis admire le spectacle. Mais ça aussi, ça passera, comme tout le reste. Désespère pas.
#4 La crise-je-claque-les-portes-pis-tu-comprends-jamais-rien-maman
À la suite de ces épisodes de téléromans cheap, viendra la passe de la crise-je-claque-les-portes-pis-tu-comprends-jamais-rien-maman. Ce fabuleux type de crise fera son apparition à la préadolescence, ce moment inoubliable de la vie de ton enfant, où il erre entre le stade « je suis un bébé lala » et celui du « je suis le boss des bécosses ». Tous les prétextes deviennent bons pour te contredire pis t’obstiner. Pis lorsque tu oseras, toi la mère indigne, répondre non à une de ses innombrables demandes, il criera à qui veut bien l’entendre –donc à tous ceux qui ont la chance de vivre sous ton toit- que tu es la pire mère de toutes les mères du monde entier pis il va claquer la porte de sa chambre comme s’il voulait débâtir la maison. Pis pour faire encore plus d’effet, il va la rouvrir pis te crier qu’il-t’aime-même-pu-d’abord et la reclaquer avec autant de vigueur que la première fois. Mais ça aussi, tu en verras le bout.
#5 La crise d’adolescence
Bon. Je saute le bout sur la crise d’adolescence. Rappelle-toi la tienne. Avoue que c’est épeurant.
#6 La crise-de-nerfs-de-la-maman-au-bout-du-rouleau
La toute dernière crise dont je veux te parler, c’est la crise-de-nerfs-de-la-maman-au-bout-du-rouleau. Fais pas ta farouche là, toutes les mères passent par là un jour. Il y a même un dicton qui dit qu’il existe deux types de mères : celles qui ont déjà fait une crise de nerfs pis celles qui vont bientôt en faire une. Ça fait que culpabilise pas si un matin tu exprimes tes émotions un peu plus fort qu’à l’habitude. Tu es normale.
Mais sache qu’entre tous ces petits désagréments de la vie de famille se retrouvent tous les autres moments, les beaux, ceux remplis de petits bonheurs du quotidien.
Pis pour ça, ben ça vaut bien la peine d’endurer une petite crise une fois de temps en temps.
Peace.
AUDREY ROY |
Carmen,
Une toute petite chose à ne pas faire par la maman ou le papa, ne pas crier,parler tout bas,l’enfant va vouloir savoir il va se calmer et c’est beaucoup moins fatiguant et vous ne prendrez les nerfs…….c’est une suggestion…..