femme ville seule

Je ne me séparerai jamais

femme ville seule

Pas moi. Je me marie pour la vie. Je ne me séparerai jamais.

Mais si ça changeait. Parce que tes hormones de maman te dictent que assez c’est assez.

Tu as bien sûr tout tenté pour recoller les morceaux – la discussion sérieuse, les sorties en tête-à-tête, les petites surprises, les escapades, les soupers aux chandelles, même la thérapie de couple avec Monsieur le Sauveur en personne – celui-là même qui coûte la peau des fesses – , absolument tout. Tu y as mis ton cœur et ton âme, beaucoup de temps, de bonne volonté et une couple de larmes en bonne conjointe et en bonne maman que tu es.

Mais t’en peux plus.

Tu y as pensé pendant des mois et des mois et ça te fend le cœur. Car tu crois dur comme fer que ce qu’il y a de mieux pour la prunelle de tes yeux, la chair de ta chair, c’est bien évidemment une famille unie sous un même toit. Même si ledit toit semble vouloir te tomber sur la tête à tout moment.

Fait que ton amie, la maman qui vit avec son prince charmant depuis la nuit des temps et avec qui elle sera vraisemblablement en amour pour l’éternité, ben tu l’envies un peu. T’es peut-être même raide dingue jalouse de sa frimousse rayonnante de bonheur et de sa vie si simple.

Il y a aussi cette autre chère amie maman, celle qui te dit que tu es en vacances une fin de semaine sur deux. Ne lui en veux pas car elle ne peut pas comprendre. Même si tu as envie de lui sacrer un coup de pelle en arrière de la tête, retiens-toi. Même chose pour ta maman qui t’assure que tes enfants ont vraiment pris des mauvais plis depuis la séparation.

Parce qu’une séparation, c’est loin d’être simple. Parce que la gestion des enfants à temps partiel, ça veut pas dire des vacances à temps partiel. Parce qu’ils sont toujours dans tes pensées. Parce que gérer ton horaire en plus de celui de papa souvent toujours mêlé, c’est une job à temps plein. Parce que les communications – Facebook, courriels, textos, appels téléphoniques, code morse, feux de détresse – deviennent à tout coup essentielles et inévitables – surtout le vendredi soir à 22h – et exponentielles. Parce que tes enfants te manquent.

Mais quand ta grande fille, du haut de ses quatre ans, décèle une moue triste derrière ton sourire quand tu les laisses partir chez papa pendant trois interminables journées, quand elle te fait un câlin et te dit de ne pas être triste parce que tu les reverras bientôt, tu te dis que tu n’as probablement pas tout raté et qu’en bout de ligne, tu as peut-être pris la bonne décision.

Parce que parfois, il vaut avoir mieux deux parents heureux séparés que malheureux ensemble.

Lysiane Beaubien
LYSIANE BEAUBIEN
Crédit : pexels.com

Lysiane Beaubien

Je suis moi avant tout. Avant d’être maman. Je crois sincèrement que je me suis oubliée jadis naguère. Mais plus maintenant. Je suis franche, sincère, honnête. Pif. Paf. Je fonce. Parfois je dis que je suis un vrai gars. À la semi-rigolade. Je suis enseignante, chef d’entreprise, bénévole en allaitement, chanteuse, sportive, et mère de famille (divorcée en garde partagée) de trois jeunes enfants. J’ai toujours aimé écrire, depuis que ma mère m’a offert un journal intime à l’âge de dix ans. Quelques années plus tard, je vois ce blogue comme exutoire, un médium pour évacuer mes idées plus ou moins tranchantes. Et par la bande rallier quelques mamans, qui sait? Pour acheter le nouveau livre de Lysiane, cliquer ici ! Pour une dédicace personalisée, communiquez directement avec l'auteure.

Plus d'articles

Post navigation

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *