jeux tapis enfant

Maman, viens jouer avec moi

jeux tapis enfant

Depuis le petit matin qu’il te le demande.

« Maman, viens jouer avec moi. »

Il est là et il tourne en rond, comme un lion en cage. C’est comme ça. À une période de sa vie, jouer sans t’avoir dans son champ de vision, c’est impensable. Aussitôt que tu entames une tâche ménagère, ça met fin à son jeu. C’est comme une roue qui tourne. Ce matin-là, tu en as du pain sur la planche. Lavage, ménage, lave-vaisselle, factures à payer. Pas le temps de jouer. Mais il est là et il revient en force.

« Maman, viens jouer avec moi. »

Ça fait que tu n’as guère d’autre choix que de t’agenouiller devant le tapis de voitures, le garage Fisher Price et les cinq cents voitures accumulées depuis à peine trois ans.

Et là commencent les règles du jeu. Ses règles du jeu. À go, il faut que tu commences à faire rouler ladite petite voiture, celle que tu as dû changer douze fois parce que le maître du jeu voulait toujours celle que tu prenais. Prends ta voiture, tourne là, arrête, tasse-toi, change de voiture. Et comme si ce n’est pas assez, il faut que tu imites avec ta bouche le vrombissement du moteur, allant même jusqu’à devoir le faire un peu plus fort. Et quand le maître en a assez, il crie le last call, t’enlève la voiture des mains et t’annonce que la partie est finie.

« On change de jeu. »

Il revient avec la valise de docteur. Ça y est, tu te sens nauséeuse. Fait que là tu t’étends de tout ton long sur le plancher froid du salon. Ton apprenti médecin n’a même pas pensé à y déposer une couverture avant. Il soulève ton chandail, juste assez pour y laisser découvrir ton petit gras de ventre. Et là commence l’opération. À coups de température dans le nombril et de piqûres dans le mou de ventre, tu restes là sans bouger. C’est là que ton mini t’apprend que tu fais 2 de température et que tu vas probablement mourir d’hypothermie dans les cinq prochaines minutes. Si tu essaies sans trop d’espoir de te relever et il ne se gêne pas pour te donner une bonne poussée dans le front pour que tu n’aies d’autre choix que de te recoucher. C’est une question de vie ou mort. Alors tu obéis et restes étendue là jusqu’à ce qu’il t’annonce, tout fier, que tu es guérie. Alléluia! Un prodige est né.

Après lui vient l’envie de jouer à un jeu de société. Cool! Tu adores les jeux de société. Ça fait que tu t’installes à table, avec ta tasse de thé et toute ta motivation. Et là commence la game. Tu relis les règles du jeu pour voir si tu dois réellement passer ton tour au moins une fois sur deux. Non. Tu cherches dans les règlements la règle qui dit que ton fils peut changer de pion quand il veut, avancer où ça lui tente et gagner même s’il perd. Aucune indication à ce sujet. Tu ne comprends pas trop pourquoi cette journée-là, les serpents font monter les pions de ton adversaire alors qu’ils te font descendre à tous coups. Bref, rien à faire, la partie est perdue d’avance.

Vient finalement la séance coloriage. Il prend soin de choisir pour toi le dessin que tu vas colorier et insiste pour déchirer lui-même la page du cahier à colorier. Te voilà donc avec une moitié de baleine entre les mains. Une baleine, c’est bleue. Tu prends donc le crayon bleu. Erreur. Tu as oublié que c’est le maître du jeu qui doit choisir sa couleur en premier. Et comme de fait, il veut le bleu dont tu avais besoin. Alors une baleine jaune, pourquoi pas? Te voilà repartie, tu t’appliques, tu te sens vraiment dedans. Mais tu sens aussi un regard insistant. Curieusement, il a aussi besoin du jaune. Tu lui donnes donc le crayon jaune et prends le rose. Une baleine bleue et rose, pourquoi pas C’est alors que le maître s’aperçoit que son dessin manque décidément de rose. Cette fois, il n’y va pas de son regard perçant, mais va droit au but et t’enlève le crayon rose des mains. Tant pis, ta baleine va rester comme ça.

À 11 :45, ton lavage, ton ménage, ton lave-vaisselle et tes factures à payer t’ont malheureusement attendue. Sauf que là, c’est l’heure de dîner. Vite aux chaudrons.

T’inquiète, le reste ne bougera pas.

Ce n’est que partie remise.

Maman Yin Yang
MAMAN YIN YANG
Crédit : pexels.com

Maman Yin Yang

Maman, femme et professionnelle à temps plein, j’essaie d’être à la fois la meilleure petite sœur, amie, collègue, descendante et voisine à temps partiel. Alors pourquoi ne pas ajouter un autre défi et tenter de devenir à mon tour la blogueuse qui saura vous faire sourire, même dans vos pires moments? Maman de deux garçons, un grand et un plus p’tit et mamange d’un petit ange qui souffle ses bougies du haut de son petit nuage, je vous confirme que ma vie est une succession de rebondissements qui sauront sans aucun doute être les précurseurs de billets fort distrayants!

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *