En tant que femme, t’as ben des rêves, des objectifs à atteindre pis des projets à finir. Mais en tant que mère, y’a huit grands rêves que tu n’espères plus réaliser.
#1 Que personne ne chiale dans la maison pendant trois heures d’affilée
Ça ne s’arrête jamais. Il y en a toujours un qui n’est pas content, qui s’est pété la gueule, qui n’aime pas ton souper, qui veut pas faire ses devoirs, qui trouve l’eau du bain trop chaude ou trop froide, qui est tanné de marcher, qui a le goût de bouger plus, qui trouve ça plate, qui trouve ça long, qui trouve que c’est pas juste. Il y a en a toujours un pour se plaindre pis des fois, tu cherches le bouton mute pour faire taire ton monde pis profiter des moments de contentitude familiale.
#2 Faire la grasse matinée jusqu’à huit heures un samedi matin
T’as fait le deuil de la signification des mots grasses matinées. À c’t’heure, tout ce qu’il reste de gras le matin, c’est ton mou de ventre pis l’épaisseur des cernes que t’as en dessous des yeux. Si se lever tard signifiait passé dix heures dans ton vieux temps, à c’t’heure tu danses la lambada quand les p’tits se lèvent après six heures et quart. Mais quelque part, secrètement, dans un coin de ton esprit, à côté de tes neurones brûlés par le manque criant de sommeil, tu rêves de pouvoir te lever à onze heures et demie en souvenir d’une époque révolue. Rien qu’une fois.
#3 Ne pas se lever de table pendant le souper
T’as beau faire des pieds pis des mains, développer des stratégies pis faire des plans, c’est impossible que tu ne te lèves pas de table pendant un repas. Si c’est pas pour cause de dégât de lait, c’est parce qu’il y en a un qui veut un deuxième service, une guenille pour s’essuyer la face, un troisième verre de lait ou que l’autre a sacré le camp en bas de sa chaise à la longue de grouiller dessus malgré tes cinquante-deux avertissements pis qu’il pleure maintenant à fendre l’âme. Ça fait que tu rêves, pas secrètement pantoute, d’un souper où tout le monde resterait assis sur son derrière, toi comprise.
#4 Partir deux semaines dans la sud sans se sentir coupable et/ou s’ennuyer de sa progéniture
T’as beau rêvassé de toi, une plage pis un margarita, toutes les fois que tu réalises que ça implique que ta progéniture va rester chez la Grand-Mère, tu te sens donc indigne. Pis si tu trouves ça légitime pis que tu t’en fais pas trop, le rebond t’attend une fois sur place avec tondit cocktail quand tu vas te rappeler que t’es à des milliers de kilomètres des p’tits pis que le cœur va te flancher dans un élan de larmes provoqué par un regain d’hormones maternelles pis de tequila. T’aimerais donc ça, pouvoir partir l’esprit tranquille, dans le silence, sans craindre que le cœur te revire boutte pour boutte.
#5 Manger n’importe quoi sans engraisser
C’est peut-être pas rien qu’un rêve de mère mais force est d’admettre que quand t’accouches, l’arrivée du nouveau-venu a le même impact sur ton tour de taille que sur le poil de tes jambes; ça épaissit un brin. Sauf que t’as faim. Pis quoi de mieux qu’une grosse poutine ou un énorme morceau de gâteau au chocolat pour te requinquer après une journée de course effrénée. Ça fait que tu t’empiffres, le regard coupable, en rêvant du jour où tu vas pouvoir manger ce que tu veux sans prendre une livre.
#6 Boire un verre de vin dans le silence à cinq heures du soir avant que les p’tits aient atteint la majorité
Le retour à la maison, c’est le chaos. Je veux dire, si tous les moments de la vie de famille avaient l’air de ce moment fatal-là, personne ne voudrait d’enfants. Sauf que c’est exactement à ce moment-là que toi, pour préserver ta santé mentale, ta relation de couple et les deux bras de tes p’tits, t’aurais parfois besoin de prendre un verre de vin. Dans le silence. Tu peux toujours rêver fille.
# 7 Finir une tasse de café avant qu’il ne soit froid
Ben oui, on se répète t’sais. Mais la dernière fois que t’as bu un café chaud au complet, t’avais dans le coin de vingt ans. Pis depuis le jour 1 de ta maternité, t’es confrontée au café frette réchauffé puis oublié dans le micro-ondes huit fois d’affilée tous les jours de ta maternelle de vie. Ça fait que ça arrive, des fois, que tu fermes les yeux dans le tumulte d’une crise de bacon, les deux mains dans ton eau de vaisselle, pis que tu rêves à ta dernière gorgée d’un grand café chaud.
#8 D’avoir assez de jus pour profiter de ses soirées passé huit heures
Ton moment de vacances quotidien, c’est le soir à huit heures quand les p’tits sont couchés pour de bon. T’as toujours plein de plans. Tu voudrais te mettre au dessin, écouter la nouvelle série télé avec chose-là, faire deux-trois brassées de lavage pis cuisiner un chili, pis tiens, pourquoi pas coller ton chum pis t’envoyer en l’air… ça doit ben faire un mois là, hen ? Sauf qu’à 8h15, tu déclares forfait, au bout de ton rouleau, pis tu meurs dans le divan. Tu courras un peu plus demain pour rattraper le temps perdu fille.
Pis toi, c’est quoi, ton plus grand rêve de mère moderne ?
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