La vie t’a offert tout un cadeau lorsque tu es devenue maman. Mais ce nouveau rôle de mère de famille a parfois été plus difficile à apprivoiser que tu ne le croyais. Tu as eu besoin d’aide pour affronter les moments plus critiques de ton adaptation. Naturellement, tu t’es tournée vers ta propre mère, souvent en criant au secours. Et tu la remercies souvent de son précieux soutien. Mais aujourd’hui, tes petits commencent à vieillir et tu te rends compte que quelqu’un est là, un peu plus dans l’ombre, à veiller sur toi et tes chéris. Ce quelqu’un, c’est celui que tes enfants appellent communément grand-père : ton papa à toi. Et aujourd’hui, tu as envie de lui dire merci, à lui aussi.
Souvent, tu as eu tendance à minimiser sa place au sein de ta famille. Mais quand tu y réfléchis bien, c’est parce que son influence sur tes enfants se fait tout en douceur, un petit moment à la fois. Il est moins conseilleux que ta mère, moins gardienneux aussi. Un grand-père, ça donne de son temps autrement. Mais lorsqu’il est avec tes enfants, tu vois la lumière et l’admiration briller dans leurs yeux. Tu le sais bien à quel point ils chérissent tous ces souvenirs qu’ils sont en train de construire avec leur grand-père. Et ton père, il les aime d’amour tes petits, même si bien souvent il ne le dit pas avec des mots.
Parce qu’un grand-père, ça exprime son amour en amenant les enfants faire une ride de pick-up. Ça l’exprime aussi en leur donnant des bonbons en cachette de leur maman et en les assoyant avec lui sur le tracteur à gazon.
Parce qu’un grand-père, ça dit je t’aime en faisant semblant d’arracher le nez des enfants et de le tenir entre ses deux doigts. Pis des fois même, ça sent le tabac à pipe quand ça dit je t’aime, un grand-père.
Parce qu’un grand-père, ça apprend aux enfants à grimacer dans le dos de leurs parents. Pis ça leur apprend même parfois des blagues d’un goût douteux.
Parce qu’un grand-père, ça passe du temps au chalet avec les petits quand les parents n’ont pas une minute à eux. Ça passe des heures à essayer de leur apprendre à tricher aux cartes. Ça passe aussi quelques minutes à essayer de comprendre les bébelles électroniques de la nouvelle génération avant de ronfler sur le divan.
Parce qu’un grand-père, ça va à la ferme avec ses petits-enfants, pour donner du foin aux vaches. Ça va aussi à la chasse avec eux, pas pour tuer un chevreuil, mais plutôt pour leur apprendre à respecter la nature. Parfois, ça les amène même voir des courses de chars le dimanche après-midi.
Parce qu’un grand-père, ça fait découvrir aux enfants la musique de l’ancien temps, que ce soit Elvis, les Beatles ou bien même AC/DC, parce qu’il y en a des vraiment cools, des grands-pères. Ça fait aussi découvrir aux plus jeunes tout un monde qu’ils ne s’imaginaient pas possible, un monde sans internet ni même téléviseur. Ça raconte des histoires d’enfance merveilleuses qui commencent souvent par « dans mon temps ma p’tite fille… ».
Parce qu’un grand-père, ça regarde ses petits-enfants comme un lion regarde son clan. Ça regarde grand-maman faire des petits gâteaux avec eux en espérant pouvoir en manger deux ou trois quand elle aura le dos tourné. Mais ça regarde surtout sa fille avec admiration en voyant comment elle réussit à si bien élever sa descendance.
Parce qu’un grand-père, ça fait bien plus que tout ça encore.
Tu es tellement touchée de voir à quel point ton père prend du temps pour transmettre à tes enfants ce qu’il a voulu t’enseigner à toi aussi. Des valeurs qui font maintenant partie intégrante de ce que tu es comme maman : le sens de la famille, de l’effort, de l’importance de travailler pour atteindre tes buts. Mais surtout, le sens du partage et du soutien.
Ton père, il t’aime. Ton père, il adore être grand-père. Même que des fois, tu le sens que lui aussi, il a envie de te dire merci pour ça.
Un grand-père, c’est les racines qui permettent au reste de la famille de se sentir ancré et solide. Qui permettent à tous de s’épanouir et de grandir un peu mieux chaque jour. Un grand-père, c’est la force tranquille.
Tu as souvent dit, plus petite, que le plus fort, c’était ton père.
Mais maintenant, tu peux affirmer avec certitude que le plus fort, c’est grand-père.
Et tu l’aimes. Tellement.
AUDREY ROY |
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