Toi, t’es le genre de mère qui prône l’éducation passive.
Ton absence complète de réaction quand ça fait trente fois que tu dis à ton petit singe intrépide de ne pas sauter debout sur le divan et que ta voix aiguë traverse son âme dans la plus grande indifférence qui soit pour aller se consumer dans les flammes de l’enfer, et que, buvant ton café onctueux et encore chaud, en quelque part, aux confins de ton ego, tu lui souhaites une débarque qui ne fera pas trop mal témoigne de tes méthodes d’apprentissage alternatives.
T’es de celles qui pensent qu’on doit parfois laisser la marmaille se péter la baboune au profit de ta santé mentale. Entre répéter éternellement pis finir ça toi-même en faisant le bacon dans ton salon avec de la broue blanche jusqu’à ce que mort s’en suive, tu préfères choisir tes batailles.
Tu fais partie de ces mères sur qui s’abat une pluie torrentielles de jugements et ça te coule dessus comme sur le dos d’un canard.
Alors oui, pour les plus indignées, tes enfants sont debout dans le bain en plus de manger régulièrement du gazon et un pissenlit par-ci, par-là. C’est fibreux du gazon. Pis tu lâches souvent ton plus vieux lousse en plein magasin grande surface.
L’éducation passive te pousse à dire qu’il faut laisser les enfants être des enfants même si ça implique de faire semblant que t’as pas vu ton p’tit dernier manger de la terre pis que tu sais que les pirouettes du cascadeur qui te fait la sourde oreille vont mal finir. C’est pas la fin du monde si s’amuser rime avec le fait de porter un plaster permanent pis de frencher le chat errant plein de puces qui vient quêter des Temptations chez vous.
Tu maternes pas au coton. C’est tout. Tu leur en laisses un bout, t’sais. Pis tu fournis les câlins pis les bandages.
Parce qu’au-delà de tes grands principes, laisser ta progéniture découvrir ses propres limites et affronter ses peurs, c’est un joyau précieux que tu lui offres sans même le savoir, la tête cachée dans le sable pour ne pas voir sa prochaine débarque.
STÉPHANIE HÉBERT |
Avez vous appris à parler français ? Votre texte est incompréhensible, parler d’adolescents.